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Covid-19 : à quoi faut-il s’attendre cet automne ?

Les épidémiologistes s'accordent sur un «retour en force» du Covid-19 à l'automne. [LOIC VENANCE / AFP]

Selon Brigitte Autran, la présidente du Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires, l'instance qui remplace le Conseil scientifique, le Covid-19 devrait signer de façon «quasi-certaine» un retour en force à l’automne. Une analyse partagée par plusieurs épidémiologistes.

Le spectre d’une 8e vague de Covid-19 semble planer sur la rentrée et plus précisément sur l’automne. Dans un entretien accordé à nos confrères du Parisien, Brigitte Autran, présidente du nouveau Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires, le successeur du Conseil scientifique, a indiqué qu’il était «quasi certain» qu’une nouvelle vague de coronavirus se produise ainsi une fois l'été terminé.

Une prédiction partagée par certains épidémiologistes. C’est le cas d’Antoine Flahault, professeur de santé publique à la faculté de médecine de Genève. Contacté par CNEWS, ce dernier a dans un premier temps soutenu l’avis de Brigitte Autran «lorsqu’elle rappelle que nous ne sommes pas devins».

«Les scientifiques ne peuvent pas prédire avec certitude à long - et même moyen - termes l’évolution de cette pandémie. Il faut donc envisager tous les scénarios possibles», a-t-il ajouté. 

Le spectre d'un nouveau variant

Parmi les scripts possibles, celui d’une nouvelle vague liée à l’émergence d’un nouveau variant qui «débarquerait dès la rentrée, parce que les enfants seraient à nouveau en classe, les interactions sociales plus fréquentes à l’intérieur, et les transports publics bondés». Des «conditions pour qu’il (le Covid-19, ndlr) se propage rapidement dans une population à nouveau réceptive», a analysé Antoine Flahault.

Si l’heure est à la prévention et qu’aucune analyse claire ne peut être effectuée, l’épidémiologiste Martin Blachier a, quant à lui, estimé dans l’Heure des Pros, ce mercredi sur CNEWS «qu’il n’y aurait plus de vague dévastatrice de Covid-19».

Selon lui, si les vagues ne disparaîtront pas, ce dernier a jugé que les «prochaines pourraient être semblables à celles des grosses années de grippe».  

Des leviers à activer 

Alors que la plupart des pays européens baissent la garde face à une pandémie à la propagation plus faible l'été, Brigitte Autran a toutefois rappelé que le Covid-19 «n’était pas dernière nous».

Face à ce constat, celle qui a succédé à Jean-François Delfraissy a souligné qu’il restait dans le même temps «des leviers à activer», notamment en ce qui concerne le grand nombre «de personnes non vaccinées ou non revaccinées».

De son côté, Antoine Flahault, validant la «vision globale» de Brigitte Autran, a préconisé d’autres «aspects essentiels» pour ralentir l’épidémie. Cela passerait notamment par «l’amélioration de la qualité de l’air intérieur, et le port des masques FFP2 en milieu clos».

Le port du masque en intérieur, mais aussi le type de masque à recommander, devraient en effet être un sujet important du nouveau comité présidé par Brigitte Autran.

Plusieurs épidémiologistes, dont Antoine Flahault, prônent «le port du masque FFP2 en lieux clos, dès que certains indicateurs sanitaires franchissent des seuils prédéfinis».

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