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Cancers : une nouvelle molécule pourrait ralentir et faire régresser certaines tumeurs

La principale auteure de l'étude a testé la molécule chez 17 patients présentant chacun une forme de cancer difficile à traiter. Au total, 8 ont vu leur maladie se stabiliser. Image d'illustration. [PHILIPPE HUGUEN / AFP]

Une étude préliminaire menée par l'institut d'oncologie de Barcelone (Espagne) a révélé qu’une nouvelle molécule pourrait bientôt freiner la croissance des tumeurs cancéreuses. Une avancée majeure, qui mérite toutefois des phases supplémentaires de tests, ainsi que l’approbation de la communauté scientifique.

Une découverte potentiellement majeure. Des chercheurs de l’institut d’Oncologie de Barcelone, en Espagne, ont développé une nouvelle molécule capable de ralentir la croissance d’un cancer.

Baptisée «OMO-103», cette molécule est la première se montrer efficace contre un élément appelé «MYC» dont la fonction est d’indiquer à une cellule de se diviser, une étape essentielle pour le développement d’une tumeur.

Si les scientifiques pensaient que cet élément était «intraitable», cette nouvelle molécule fait donc naître un espoir énorme dans la recherche, et pourrait permettre de nombreuses avancées thérapeutiques. Pour l’heure, l’étude n’est qu’en «phase 1» c’est-à-dire qu’elle permet «une évaluation préliminaire de l’efficacité à la dose sélectionnée» chez l’humain, indique la Ligue contre le Cancer.

Des cancers qui se stabilisent ou qui régressent

Pour parvenir à cette découverte, l’équipe d’Elena Garralda, la principale auteure de cette étude, a testé la molécule chez 17 patients présentant chacun une forme de cancer difficile à traiter. Au total, 8 ont vu leur maladie se stabiliser, grâce au traitement qui a interrompu la croissance de leur tumeur.

Mieux encore, certaines tumeurs ont même régressé. C’est le cas d’un patient présentant «un cancer du pancréas dont la tumeur a réduit de 8 %, et dont la quantité d’ADN circulant dans le sang a aussi diminué de 83 %», précise Elena Garralda.

Autre élément probant, la molécule «OMO-103» demeure au moins cinquante heures dans le sang, et probablement encore plus longtemps dans la tumeur. Ce qui fait dire aux chercheurs qu’elle pourrait agir longuement, et donc être d’autant plus efficace.

Des effets secondaires légers 

Concernant les effets indésirables, l’étude montre pour qu’ils sont pour l’instant très légers, ce qui permettrait potentiellement d’associer ce traitement à d’autres, comme la chimiothérapie, «qui expose à des effets secondaires lourds» explique la chercheuse.

«Une très bonne nouvelle, qui permet d’être optimiste sur un éventuel développement de cette molécule, avec la possibilité d’améliorer significativement le traitement des patients atteints de cancers», conclut-elle.

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