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Crise à l'hôpital : l’AP-HP active le niveau 2 du plan «hôpital en tension»

Depuis plusieurs jours, de plus en plus de patients affluent vers les urgences un peu partout à travers la France. [THOMAS COEX / AFP]

Face à l’urgence de la situation à l’hôpital avec les épidémies de grippe et de bronchiolite qui s’annoncent, la 9e vague de Covid qui se profile, et les multiples fermetures de lits qui se succèdent depuis près de 10 ans, l’AP-HP vient d’activer le niveau 2 de son plan «hôpital en tension».

Se tenir prêt. Ce mardi 22 novembre, la direction de l’AP-HP, les hôpitaux de Paris, a décidé d’activer la deuxième phase de son plan «hôpital en tension» pour répondre à l’afflux massif de patients dans les services, et pour anticiper les épidémies de grippe, de bronchiolite et la probable 9e vague de Covid-19 à venir.

Concrètement, cela signifie que les cellules de crise des 38 hôpitaux qui composent l’AP-HP seront amenées à se réunir plus souvent, et que les déprogrammations d’opérations non-urgentes vont se multiplier dans les prochains jours. Cela signifie également que tous les personnels seront mobilisés malgré des cadences de travail déjà surchargées.

Des patients soignés dans les couloirs

«La situation est grave», s’alarme Rémi Salomon, chef du service de pédiatrie à l’hôpital Necker, qui redoute l’arrivée probable d’un drame. Depuis plusieurs jours, de plus en plus de patients affluent vers les urgences un peu partout à travers la France. Si tous les services sont concernés, c’est notamment le cas en pédiatrie avec l’épidémie de bronchiolite qui se profile et qui s’annonce particulièrement intense.

D’après un courrier rédigé par Rémi Salomon et le patron de l’AP-HP Nicolas Revel, «le nombre de lits-brancards atteint un pic inédit (188) dans les services d’accueil des urgences adultes». Autrement dit, 188 patients ont été soignés dans les couloirs. Une situation qui pourrait encore se dégrader. L’épidémie de grippe ainsi qu’une potentielle 9e vague de Covid pourraient faire basculer l’hôpital public dans la crise.

Face à l’urgence et à la pression qui monte, le ministre de la Santé, François Braun annonçait lundi soir le déblocage d’une enveloppe de 543 millions pour l’hôpital public. Un investissement jugé «insuffisant» par le personnel soignant, et par Rémi Salomon, dans un contexte où le nombre de lits disponibles ne cesse de diminuer année après année et où le personnel abandonne de plus en plus la profession en raison de «conditions de travail insupportables».

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