Une étude publiée cette semaine dans la revue spécialisée The Lancet a mis en lumière l’impact des infections liées aux bactéries sur le plan sanitaire mondial. Elles ont représenté ces dernières années la deuxième cause de mortalité sur le globe après les maladies coronariennes.
Un décès sur huit dans le monde a été causé par une infection bactérienne en 2019. Dans une étude publiée mardi 22 novembre dans la revue The Lancet, les scientifiques du Global Burden of Disease, un programme de recherche d'envergure mondiale, ont mis en lumière l’impact des infections liées à une bactérie sur le plan sanitaire mondial. Chaque année, ces dernières ont été responsables de 13,6 % de la mortalité annuelle totale dans le monde. Cela a représenté 7,7 millions de personnes en 2019.
Le staphylocoque doré en tête
Le staphylocoque doré a été répertorié comme étant en tête des bactéries les plus mortelles à travers le monde puisqu’il a constitué la «principale cause bactérienne de décès dans 135 pays», selon les chercheurs.
Ce type de bactérie a devancé le pneumocoque, particulièrement meurtrier chez les enfants âgés de moins de 5 ans. Les bactéries Escherichia coli (E.coli), Klebsellia pneumoniae et le bacille pyocyanique ont complété le classement des infections bactériennes les plus dangereuses sur le plan sanitaire à l’international.
Des pistes pour limiter les bactéries
Les scientifiques à l’origine de cette étude ont affirmé que les infections bactériennes devenaient «une priorité urgente» de santé publique mondiale. Pour endiguer ce fléau, ils ont avancé trois pistes prioritaires, à savoir le renforcement de la prévention des infections, de l’usage des antibiotiques et de la vaccination.
Pour cette étude, plusieurs milliers de chercheurs ont étudié en détail 33 agents pathogènes courants impliqués dans 11 syndromes infectieux à travers 204 pays, selon le mensuel Santé Magazine. Le constat a été sans appel : les infections bactériennes ont été la deuxième cause mondiale de mortalité ces dernières années, derrière les maladies coronariennes comme les infarctus.