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Covid-19 : que faut-il craindre pour les fêtes ?

Après une accalmie, une nouvelle vague de Covid-19 serait envisagée, selon Santé Publique France. Les conséquences sur les fêtes de fin d'année restent cependant incertaines.

A l'approche des fêtes de fin d'année, l'épidémie de Covid-19 repointe plus fortement le bout de son nez. En effet, 91.814 nouveaux cas ont été recensés ce mardi 29 novembre, soit une hausse de 41,7% des contaminations sur les 7 derniers jours.

«Une 9e vague est en train de se former en Europe», estime Antoine Flahault, épidémiologiste et directeur de l’Institut de santé globale de l'université de Genève, interrogé par CNEWS. «Nous avons pris l’habitude de ces vagues désormais puisque c’est la cinquième liée à un sous-variant Omicron qui déferle sur le Vieux Continent depuis le début de l’année».

Quel effet sur les hôpitaux ?

Si cette hausse des contaminations est rapide, le spécialiste juge «que la plupart des gens n’iraient pas en réanimation» pour autant. Les populations très vaccinées «devraient passer cette vague comme les précédentes», à savoir «sans saturation excessive du système hospitalier». Ce mardi 29 novembre, 1.076 personnes étaient en réanimation.

Des doutes persistent cependant «en raison du faible recours des personnes âgées aux rappels vaccinaux cet automne». Cependant, l'hospitalisation n'est pas la seule source d’inquiétude des épidémiologistes. «Il y a aussi les complications post-infectieuses que l’on appelle Covid longs».

En effet, chaque vague «permet de recenser un cortège de formes invalidantes, de complications neurologiques, vasculaires, de diabète, et de mortalité prématurée».

Deux hypothèses pour Noël

La recrudescence des cas de Covid-19 peut être une source d’inquiétude à l’approche des fêtes de Noël. Pour Antoine Flahault, deux hypothèses se dessinent. «Si cette 9e vague devait ressembler à la huitième, elle durerait deux mois et demi environ, avec un pic après un mois et demi, qui nous mènerait un peu après la mi-décembre avant de redescendre».

En revanche, si cette vague est marquée par l’arrivée d’un sous-variant, comme ce fut le cas avec le BA.1 d’Omicron, «il faudrait plutôt tabler sur quatre mois d’une intense épidémie, nous menant vers un pic à la fin janvier».

Quelles mesures pour prévenir l’épidémie ?  

Pour enrayer la progression des cas de Covid-19, Elisabeth Borne a exhorté mardi les Français à porter à nouveau le masque en présence de personnes fragiles ou dans les transports en commun.

Une mesure de restriction pour prendre le pouls de la population face aux recommandations. «Nous avons l’impression que les pouvoirs publics ont baissé les bras parce que plus personne ne veut rétablir des restrictions quand bien même ce serait le seul port du masque, même provisoirement», estime Antoine Flahault.

Des études ont démontré que la majorité des contaminations survient en milieux clos et mal ventilés. L’amélioration de la qualité de l’air en intérieur «serait ainsi de nature à diminuer le fardeau que nous fait porter ce virus dans nos populations».

Si certains pays asiatiques, comme le Japon, la Corée du Sud ou Taïwan, ont davantage investi, les Etats européens semblent moins à la pointe sur cette méthode.

Le refrain que l’on entend un peu partout est plutôt d’apprendre à «vivre avec le coronavirus, même si pour certains d’entre nous cela signifiera "mourir avec"», déplore l’épidémiologiste.

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