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Covid-19 : les patients atteints d’une forme grave ont un risque accru de diagnostic d’un cancer, selon une étude

D’après l’enquête, 2,2% des patients en réanimation après avoir contracté une forme sévère de Covid ont été diagnostiqués d’un cancer dans les mois suivants leur infection. [GEOFFROY VAN DER HASSELT/AFP]

Une étude franco-suisse, publiée le mardi 30 mai dans la revue Nature, a mis en lumière une hausse de 31% du risque de diagnostic d’un cancer dans les mois qui ont suivi une hospitalisation pour un patient atteint d’une forme grave de Covid-19.

Cette donnée scientifique pourrait bouleverser les recherches sur le coronavirus. Une étude franco-suisse, publiée le mardi 30 mai dans la revue Nature, a mis en lumière une hausse de 31% du risque de diagnostic d’un cancer dans les mois qui ont suivi une hospitalisation pour un patient atteint d’une forme grave de Covid-19.

D’après l’enquête, 2,2% des patients en réanimation après avoir contracté une forme sévère de Covid ont été diagnostiqués d’un cancer dans les mois suivants leur infection, contre 1,5% des personnes témoins utilisées lors de cette étude. 

Cette dernière a également révélé les types de cancer les plus fréquemment révélés à cette occasion, à savoir ceux touchant le rein, le côlon, le sang et les poumons. Ce travail scientifique a permis de dévoiler que le risque de cancer était plus important chez les femmes de moins de 60 ans que chez les hommes du même âge.

L’étude a mis en lumière une observation nouvelle, pouvant induire un dépistage et un potentiel traitement plus adapté pour les patients touchés par une forme grave de Covid et un cancer. «Le risque de se voir diagnostiquer un cancer était plus fort au cours des trois premiers mois suivant l'hospitalisation. Par conséquent, un dépistage plus systématique pourrait être plus efficace pendant cette période», ont suggéré les auteurs de l’enquête. 

Un panel conséquent et une étude longue

Pour parvenir à ce résultat, les scientifiques d’Epi-Phare (un groupement d’intérêt scientifique basé en France), de l'Institut de santé globale de Genève et de l'université de Genève ont utilisé un large panel entre le 15 février 2020 et le 31 août 2021. 

Ces derniers ont comparé les données de 41.302 personnes hospitalisées en réanimation après une infection au Covid-19 et de 713.670 personnes témoins, avec le même âge, le même sexe et le même département, mais non hospitalisées en raison du coronavirus.

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