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Retour sur la Lune : le décollage de la fusée Artémis de la Nasa reporté une nouvelle fois en raison d'une fuite de carburant

Le décollage de la nouvelle méga-fusée vers la Lune a, une nouvelle fois, en mois d'une semaine, été annulé samedi, a indiqué la Nasa, qui n'a pas réussi à résoudre un problème de fuite de carburant au moment du remplissage des réservoirs de la fusée. La Nasa a annoncé qu'elle ne retentera pas de lancer sa fusée dans les jours qui viennent, sans annoncer de nouvelle date pour le moment.

La tête vers les étoiles, mais une fusée toujours clouée au sol. Après une première tentative ratée en début de semaine, la NASA a dû de nouveau renoncer à faire décoller sa fusée Artémis vers la Lune. Pour cause, une fuite de carburant. 

Le lancement sera reporté à une date ultérieure, mais les équipes de la Nasa devront analyser toutes les données avant de se prononcer sur une nouvelle date. La mission test Artémis 1, sans équipage à bord, doit marquer le début du grand programme spatial américain de retour sur la Lune, avec pour but d'y établir une présence durable, permettant ensuite de s'en servir comme tremplin vers Mars.

La période de lancement qui se termine mardi «n'est plus sur la table», a par ailleurs ajouté lors d'une conférence de presse Jim Free, administrateur associé à la Nasa. 

Les derniers préparatifs de la nouvelle méga-fusée de la NASA avaient en effet pris du retard ce samedi à cause d'une fuite de carburant, détectée à quelques heures du décollage de cette mission test qui doit signer le retour des Américains sur la Lune.

La fusée orange et blanche SLS, dont ce sera le baptême de l'air depuis le pas de tir 39B du centre spatial Kennedy, en Floride, est la plus puissante du monde.

Le décollage était initialement prévu à 14H17 heure locale (18H17 GMT, 20h17 heure de Paris), avec un retard possible de jusqu'à deux heures.

Les conditions météo étaient favorables à 60 % au début de cette fenêtre de tir, puis se sont améliorés peu à peu jusqu'à 80 %.

Peu avant 6h heure locale, la directrice de lancement, Charlie Blackwell-Thompson, avait donné son feu vert pour commencer le remplissage des réservoirs de la fusée avec son carburant cryogénique - au total, environ trois millions de litres d'hydrogène et d'oxygène liquides ultra-froids.

Mais un peu plus d'une heure plus tard, une fuite a été détectée au pied de la fusée, au niveau du tuyau par lequel passe l'hydrogène jusqu'au réservoir.

Le flot a été stoppé pendant que les équipes cherchaient une solution. La Nasa n'a pas indiqué dans l'immédiat à quel point ce problème pourrait affecter ou non l'heure de décollage.

99 MÈTRES ET 2.700 TONNES

Ce lancement illustre aussi une aventure technologique qui a de quoi donner le tournis. Du haut de ses 99 mètres et pesant 2.700 tonnes sur la balance, le super-lanceur SLS s'affiche en effet comme la plus puissante de l'Histoire.

Depuis mars 2022, l'objet est entré dans une phase de test au Centre spatial Kennedy de la Nasa à Cap Canaveral, en Floride. Ce monstre sera l'élément central de la réussite du projet spatial Artemis, sur lequel travaille la plupart des agences spatiales du monde, sous la houlette de la NASA.

La fusée SLS est la résultante de onze années de développement depuis le lancement du projet. Surtout, ce super-lanceur témoigne de l'ampleur d'un voyage d'environ 380.000 km que l'humanité n'a plus entrepris depuis 1972, il y a cinquante ans déjà, lorsque la mission Apollo 17 marquait la fin du programme lunaire de la NASA.

Afin de propulser l'équipage, ses vivres et son matériel, il a fallu concevoir un colosse au moins équivalent à la fusée Saturn V qui officiait dans le programme Apollo, et culminait à 110 mètres de haut.

Par ailleurs, si l'agence spatiale américaine communique actuellement sur ses nouvelles avancées en faisant part de son agenda quasiment au quotidien, le lanceur SLS est surtout l'aboutissement d'un projet international.

La France et ses experts de l'ESA et du CNES y sont également pour beaucoup. La capsule Orion que l'on peut observer à son sommet a été conçue en France et c'est celle-là même dans laquelle les astronautes prendront place pour se poser sur la Lune.

Contrairement à sa cousine de 1969 où trois occupants prenaient place, jusqu'à quatre spationautes pourront s'y installer. D'un diamètre de cinq mètres pour deux mètres de haut, elle permettra à l'équipage et à son matériel de rejoindre le Starship Human Landing System (HLS) de SpaceX, qui les attendra en orbite. C'est cet appareil qui s'occupera de l'alunissage.

OBJECTIF LUNE EN 2024-2025

Selon le calendrier de la Nasa, l'été 2022 devrait marquer un premier lancement d'essai pour la fusée SLS, mais celui-ci ne sera pas habité. Un deuxième vol, avec un équipage, devrait ensuite partir autour de la Lune, mais sans s'y poser en 2024, avant que le véritable voyage signant le retour d'astronautes sur la Lune n'ait lieu en 2025... au mieux.

En mars dernier, les premiers tests avaient laissé découvrir des avaries et contraints les ingénieurs à les réparer. Un équipage dont le nom des astronautes n'est pas encore connu. Mais la Nasa promet qu'enfin au moins une femme en fera partie. Elle sera alors la première à poser le pied sur notre satellite.

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