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«Médicanes» : tout savoir sur ces tempêtes méditerranéennes qui pourraient devenir de plus en plus fréquentes

Le néologisme medicane est né de la contraction de deux mots : Méditerranée et Hurricane. [Photo d'illustration d'un ouragan/AFP PHOTO/NASA/HANDOUT][AFP PHOTO/NASA/HANDOUT]

La Libye a été touchée par des intempéries importantes, une conséquence de la tempête Daniel qui a frappé dans plusieurs pays méditérannéens. Cette tempête et phénomène climatique est appelé «medicane» par les experts.

On l'appelle medicane et si le terme est quasiment inconnu pour le grand public, il devient tristement populaire à cause de catastrophes naturelles, à l'image des inondations d'ampleur qui ont touché la Libye en raison de la tempête Daniel. Ce néologisme est né de la contraction de deux mots : Méditerranée et Hurricane (ouragan en anglais).

Et si le bassin méditerranéen était, jusqu'à ces dernières années, relativement épargné par ce type de phénomène météo extrême, le réchauffement climatique a multiplié la probabilité d'un tel danger. À tel point que les scientifiques ne sont pas surpris d'alerter la population.

Une probabilité accrue 

Les medicanes sont semblables aux ouragans et aux typhons, mais ils peuvent se former au-dessus d'eaux plus froides. Sur les images satellites, ils peuvent ressembler à une masse tourbillonnante de nuages d'orage entourant un œil.

Mais ces tempêtes méditerranéennes sont généralement plus petites et plus faibles que leurs équivalents tropicaux et disposent d'un espace plus restreint pour se développer.

Outre leurs vents violents, les medicanes sont également accompagnés de pluies déchainées. La tempête Daniel a déversé jusqu'à 170 millimètres de pluie en moins de deux jours sur la Cyrénaïque, dans le nord de la Libye, où la pluie est très rare en cette saison.

un risque présent, voire très élevé

Les températures extrêmes rencontrées ces dernières semaines pourraient favoriser le risque de medicane qui est «bien présent voire très élevé», a expliqué Caroline Jane Muller, chercheuse au CNRS, à nos confrères du Figaro. Et d'ajouter : «On peut donc déjà prévoir, si ce n’est des medicanes, des épisodes pluvieux particulièrement dangereux», comme ce fût le cas en Libye.

Toutefois, de tels ouragans n'atteignent généralement pas les proportions connues dans les Caraïbes. Bien que classés parmi les phénomènes météo extrêmes, les medicanes resteraient brefs. Si ces grosses tempêtes pourraient occasionner des dégâts, ces petits ouragans n'atteindraient pas leurs homologues de catégorie 1.

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