En direct
A suivre

Espace : des humains vivront sur la Lune «dans cette décennie», selon la Nasa

La Lune doit servir de camp de base pour permettre des explorations plus lointaines. [Charly TRIBALLEAU / AFP]

Alors que la mission Artémis 1 se dirige actuellement vers la Lune, la Nasa a indiqué, dimanche 20 novembre, son intention d'investir durablement le satellite naturel de la Terre «dans cette décennie».

On pourrait croire la perspective tout droit sortie d'un film de science-fiction mais la Nasa est formelle : des humains vivront sur la Lune d'ici à 2030. Dimanche 20 novembre, le directeur du programme spatial Orion, Howard Hu, a en effet indiqué que la construction d'habitats lunaires serait bientôt nécessaire, pour soutenir les missions scientifiques.

Car les premiers habitants de la Lune seront bien évidemment des astronautes. La mission Artémis 1 a d'ailleurs décollé en direction du satellite naturel de la Terre le 16 novembre dernier. Aucun être humain ne se trouve à bord de la fusée SLS, la plus puissante du monde, parce qu'il s'agit dans un premier temps de confirmer que le véhicule est sûr pour un futur équipage.

A l'heure actuelle, le seul passager installé à l'intérieur d'Orion, le vaisseau spatial transporté par la fusée, est un mannequin qui doit enregistrer les impacts du vol sur un corps humain.

«C'est la première étape que nous franchissons vers l'exploration à long terme de l'espace lointain, non seulement pour les Etats-Unis mais pour le monde», a déclaré Howard Hu à la BBC. Saluant un «jour historique» il s'est félicité : «nous travaillons à un programme durable et c'est le véhicule qui transportera les gens qui nous ramèneront sur la Lune à nouveau».

Car si ce premier vol est un succès, le prochain sera habité, promet le directeur du programme spatial Orion. L'alunissage ne sera toutefois pas tenté immédiatement, mais dans le cadre d'un troisième voyage.

De l'eau sur la Lune ?

Avant cela, le retour de la mission Artémis 1, prévu le 11 décembre, constituera une phase cruciale du projet. Il faut s'assurer que le module Orion puisse revenir en sécurité sur Terre, ce qui n'a rien d'une mince affaire. Le bouclier présent sur sa face inférieure sera en effet soumis à des températures avoisinant les 3.000 °C lors de son entrée dans l'atmosphère terrestre, à une vitesse 32 fois supérieure à celle du son.

Ce n'est donc que lorsque la résistance de ses composants aura été prouvée que la suite du programme pourra être engagée, le plan étant de faire vivre des humains sur la Lune «dans cette décennie», selon Howard Hu.

«Nous allons envoyer des gens à la surface et ils vont vivre sur cette surface et faire de la science», a développé ce dernier. Selon lui, l'un des principaux objectifs est de découvrir s'il est possible de trouver de l'eau au pôle sud du satellite. Elle pourrait alors être convertie pour fournir un carburant aux engins capables de s'enfoncer encore plus loin dans l'espace, en direction de Mars notamment.

L'idée est en effet d'utiliser la Lune comme camp de base pour permettre des explorations encore plus lointaines, «au-delà de notre orbite terrestre». Les missions Artémis ont pour vocation de fournir «une plate-forme et un système de transport durables qui nous permettent d'apprendre à opérer dans cet environnement spatial lointain», a précisé Howard Hu. 

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités