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Portugal - Espagne : comme un air de clasico

espagne-portugal La dernière opposition des deux équipes ibériques remonte à 2010.[MIGUEL RIOPA / AFP]

Quand il n’y en a plus, il y en a encore. Le Real Madrid, pardon le Portugal, et le Barça, pardon l’Espagne, vont s’affronter pour la onzième fois en deux ans ce soir à Donetsk.

Vidéo : L'Espagne regarde plus loin que la demi-finale

Cette analogie est une plaisanterie, encore que : la demi-finale de l’Euro entre Portugais et Espagnols risque de ressembler à une confrontation entre les meilleurs ennemis de la Liga. D’un côté, Cristiano Ronaldo, Pe­pe et Coentrao, trois joueurs majeurs du Real Madrid et moteurs de la sélection lusitanienne. De l’autre, Xavi, Fabregas, Inies­ta, Busquets et Pi­qué, les meilleurs exportateurs du «ti­ki­-taka» (jeu en passes courtes) barcelonais dans le onze ibère.

Duel tactique

D’un côté, une équipe qui a traversé l’Euro grâce à sa capacité à faire mal à l’adversaire en trois passes, de l’autre, la référence du foot mondial en termes de possession de balle et de victoire à l’usure. L’affrontement tactique parfait, en quelque sorte, pour Paco Jiménez, l’adjoint de Del Bosque, le sélectionneur espagnol. «Le Portugal est l’équipe la plus dangereuse à affronter pour nous par son jeu. Elle cherche la contre-attaque en permanence grâce à la vitesse de ses joueurs offensifs». Parmi ces joueurs, Cristiano Ronaldo. La meilleure arme anti-Barça cette saison (trois buts lors des trois derniers clasicos) pourra-t-elle rééditer l’exploit en sélection ? Piqué, bien aidé par Ramos, Arbeloa ou Casillas, coéquipiers de «CR7» à Madrid, ne s’en fait pas : «C’est un défi collectif. Nous devons le marquer à plusieurs. Il y a bien sûr la possibilité qu’il parvienne à passer, alors il faudra que quelqu’un soit là en couverture».

Polémique arbitrale

Ne manque plus que le discours «copie-conforme» de Pepe sur Lionel Messi et on s’y croirait. Même la polémique arbitrale traditionnelle qui précède un clasico entre les deux géants de la Liga a eu son écho en Ukraine. A l’origine, le même protagoniste, Angel Villar, président de la Fédération espagnole de football, accusé tour à tour de favoriser le Barça ou le Real Madrid par ses désignations arbitrales dans le championnat d’Espagne. Cette fois, la presse portugaise s’inquiète que le même Villar, également président du Comité d’arbitrage de l’UEFA, ait pu nommer l’arbitre de la rencontre, le Turc Cakir. «La Seleccçao craint son influence en coulisses», va jusqu’à écrire A Bola dans un éditorial digne de Marca ! 

Bref, le décor est planté. Reste maintenant à savoir si, comme le Real cette année face au Barça, le Portugal, battu par l’Espagne lors du Mondial 2010 sans jamais l’inquiéter (1-0), va enfin réussir à déjouer les pronostics. 

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