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Retour triomphal en Espagne pour les joueurs de la Roja

Vicente del Bosque et Iker Casillas à l'aéroport de Madrid le 2 juillet 2012 après la victoire de l'Espgane à l'Euro[AFP]

Les joueurs de la Roja sont rentrés lundi en Espagne où le pays tout entier s'apprêtait à faire un triomphe à son équipe de légende, au lendemain de la victoire écrasante sur l'Italie (4-0) en finale de l'Euro-2012 en Ukraine.

Iker Casillas, le capitaine et gardien de but, en maillot rouge, levant au ciel le précieux trophée, est sorti le premier de l'avion qui venait de se poser sur l'aéroport de Madrid. Derrière lui, le sélectionneur national, Vicente del Bosque, a descendu la passerelle, suivi par l'ensemble de l'équipe.

"Nous sommes contents, heureux du succès que nous avons remporté", a déclaré Iker Casillas. "C'était difficile et nous y sommes parvenus". "Je crois que nous avons mérité ce titre", a ajouté le milieu de terrain Xabi Alonso. "Nous sommes très heureux et avons très envie d'arriver et de partager avec tout le monde."

 

Reçus par le roi

A distance, un petit groupe de supporteurs agitait des drapeaux espagnols, rouge et or. "Non seulement ils ont écrit l'histoire avec la triple couronne, ils ont en plus mis quatre buts à l'Italie, et cela, personne ne l'a fait", lançait un aficionado de 28 ans, prénommé Juan. "Cette victoire nous remonte un peu le moral: au moins, pendant quelques jours, nous ne penserons pas à la crise", a-t-il ajouté.

En fin de journée, les joueurs devaient être reçus en audience par le roi Juan Carlos, avant de prendre place dans un bus à impériale pour traverser la ville, roulant au pas, jusqu'à la place de Cibeles où une estrade géante a été montée pour les célébrations nocturnes.

Dans l'après-midi, dans le hurlement des hauts-parleurs, les supporteurs commençaient à se rassembler sur la grande place, face à la mairie de Madrid, où la statue de la déesse Cybèle portait déjà, drapé sur ses épaules, le drapeau espagnol.

Depuis la veille au soir, les supporteurs, fébriles, attendaient leurs champions qui, à Kiev, ont réalisé le rêve de tout un pays: remporter la "triple couronne".

Car la Roja n'a pas seulement remporté une impressionnante victoire sur l'Italie. Elle réalise aussi un exploit jamais vu: aligner trois titres consécutifs, lors de l'Euro-2008 contre l'Allemagne, du Mondial-2010 contre les Pays-Bas, puis de l'Euro-2012 grâce aux quatre buts de David Silva, Jordi Alba, Fernando Torres et Juan Mata.

 

La crise se fait oublier

La presse lundi se répandait en superlatifs, et soulignait aussi que la victoire tant attendue aura offert à l'Espagne une parenthèse bienvenue, en pleine crise économique.

"L'Espagne conquiert la triple couronne. La victoire de l'Euro fait entrer l'équipe espagnole dans la légende", proclamait le quotidien El Pais. "L'Espagne invincible", titrait ABC, en énormes lettres barrant sa Une.

"Ils nous ont fait oublier de nouveau pendant de nombreuses heures la crise galopante que traverse l'Espagne, l'odieuse +prime de risque+, le violent chômage frappant cette jeunesse espagnole qui les idolâtre", expliquait le quotidien catalan Mundo Deportivo.

Dimanche soir, déchaînés, chantant, dansant, des dizaines de milliers de supporteurs, le visage grimé en rouge et jaune, portant le maillot rouge de leurs idoles, des perruques ou des chapeaux rouges eux aussi, s'étaient massés à Madrid, face aux écrans géants dressés autour du stade Santiago-Bernabeu.

Partout, hurlements, pétards et embrassades ont accueilli le coup de sifflet final. Puis une marée rouge, dans un concert de klaxons et de cornes de brume, a envahi Madrid, déferlant sur les places du centre de la capitale.

Ceux qui avaient choisi de rester devant leur écran de télévision étaient nombreux eux aussi: 15,481 millions de téléspectateurs, soit 83,4%, la part d'audience la plus élevée pour un match de football en Espagne, selon les mesures d'audience publiées lundi.

 

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