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La flamme olympique arrive ce soir à Londres

Très gros plan de la torche olympique à son entrée dans le village olympique à Londres, le 20 juillet 2012[AFP]

Après 12.800 km de pérégrinations au Royaume-Uni, la flamme olympique se prépare à une entrée spectaculaire vendredi dans la capitale britannique, héliportée jusqu'à la Tour de Londres d'où elle entamera la dernière étape de son périple vers le stade olympique.

La star du jour arrivera à Londres vers 20h00 locales (19h00 GMT) à bord d'un hélicoptère militaire, escortée par un commando de Royal Marines, pour un grand show soigneusement orchestré.

Enfermée dans une lanterne, la précieuse flamme sera confiée à l'un des militaires pour une descente en rappel sur 55 mètres à l'aplomb de la Tour de Londres, l'un des symboles de la capitale.

Une fois au sol où l'attendra le maire, Boris Johnson, elle sera transportée par deux relayeurs tout autour de l'édifice avant d'y pénétrer pour y passer la nuit. La forteresse du XIe siècle, où sont exposés les joyaux de la couronne, abrite aussi depuis début juillet les 4.700 médailles olympiques.

Samedi, la flamme reprendra sa route pour sillonner pendant sept jours la ville, dans les mains de 982 porteurs de torche.

Le 27 juillet, elle descendra la Tamise à bord d'une barge royale avant de rejoindre le stade olympique où elle allumera une vasque monumentale, donnant le coup d'envoi des Jeux.

La flamme a été allumée le 10 mai sur le site antique d'Olympie, conformément à une tradition datant des Jeux de 1936 à Berlin, avant de parcourir la Grèce, un voyage passé largement inaperçu dans un pays en pleine crise politique et économique.

Arrivée le 19 mai par avion au Royaume-Uni, elle a ensuite traversé pendant 70 jours plus d'un millier de villes et villages, à pied, à vélo, en bateau, tram, train et même en ballon et en side-car.

Plus de 7.000 porteurs se sont déjà succédé, parmi lesquels des célébrités comme le footballeur ivoirien Didier Drogba ou le triple champion olympique de voile Ben Ainslie, qui a inauguré le relais.

Saluée sur son passage par plus de 9 millions de personnes, la flamme s'est promenée dans des lieux symboliques comme le lac du Loch Ness ou le site mégalithique de Stonehenge (sud). Elle a fait aussi une incursion en Irlande du Nord et en république d'Irlande, dans un geste symbolique de réconciliation.

Son parcours s'était déroulé globalement sans encombre, à l'exception d'une extinction inopinée, de l'irruption d'un homme nu muni d'une fausse torche, et des trombes d'eau qui se sont abattues dernièrement sur le Royaume-Uni.

Mais vendredi, à quelques heures de son arrivée à Londres, un jeune homme a tenté d'arracher la précieuse torche des mains d'une relayeuse. Il a été immédiatement arrêté par la police.

Les organisateurs espèrent que l'arrivée de la flamme dans la capitale galvanisera l'enthousiasme des Londoniens, qui redoutent notamment la cohue dans les transports. Et qu'elle effacera le souvenir du cafouillage causé par le recours à 3.500 soldats supplémentaires pour pallier l'incapacité d'une société à fournir tous les gardes privés qu'elle s'était engagée à déployer.

Le président du Comité d'organisation Sebastian Coe a assuré sur la BBC que grâce aux renforts de l'armée, la sécurité des JO n'était "pas compromise" et que les Britanniques étaient "à une écrasante majorité très positifs" sur ces Jeux.

Mais il n'a pu dissimuler son agacement quand le journaliste de la radio, revenant sur les critiques formulées sur la protection sourcilleuse des droits des sponsors, lui a demandé avec malice s'il serait autorisé à porter des tennis Nike, alors que son concurrent Adidas sponsorisait les Jeux.

"Oui, vous aurez probablement le droit de les porter. Vous êtes content?", a-t-il lancé.

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