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Tour de France : quel avenir pour Froome ?

169057550 [Pascal Guyot / AFP] 169057550 [Pascal Guyot / AFP]

A l'inverse de Bradley Wiggins, son prédécesseur au palmarès du Tour de France, le Britannique Chris Froome présente de solides arguments pour entamer une série victorieuse dans la plus grande course du monde.

Supérieur à ses adversaires dans la quasi-totalité des grands rendez-vous du 100e Tour, Froome diffère de son coéquipier et compatriote, le seul à l'avoir devancé l'an passé. Il présente surtout, à 28 ans, le profil adéquat pour gagner le Tour, le compromis entre les qualités de grimpeur et de rouleur.

L'AVENIR. "Chris est un coureur exceptionnel", affirme le grand manitou de l'équipe Sky, son manager Dave Brailsford. Par ses performances, qui provoquent la stupéfaction des observateurs (et entretiennent le doute sur leur authenticité), mais aussi par ses caractéristiques inhabituelles pour un vainqueur du Tour, son caractère et son profil technique.

Dans les cols, il peut imposer une cadence de pédalage très haute, il l'a prouvé en sprintant à Ax-3 Domaines et au Mont Ventoux. Dans la plaine, il est capable de tirer de grands braquets et développer une puissance élevée. A partir de ces éléments se dessine le profil d'un coureur athlétiquement supérieur, imprenable "à la pédale". Pour preuve, sa série de victoires au Tour d'Oman, au Critérium international, au Tour de Romandie et au Critérium du Dauphiné.

"Physiologiquement, il a un énorme moteur", confirme son entraîneur Tim Kerrison. En revanche, Froome possède un bagage technique limité, explicable par son passé exotique. Au contraire de ses adversaires, il a appris sur le tard les rudiments du métier. Les pavés, les bordures et autres "vire-vire" (courses de clochers) ne font pas partie de sa culture cycliste. "J'ai des progrès à faire dans tous les secteurs, a-t-il reconnu à la veille de sa victoire. En montagne, dans les chronos et dans les descentes, un domaine dans lequel les gens me critiquent beaucoup apparemment".

Le vainqueur du 100e Tour de France Chris Froome le 21 juillet 2013 sur les Champs-Elysées à Paris [Jeff Pachoud / AFP]
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Le vainqueur du 100e Tour de France Chris Froome le 21 juillet 2013 sur les Champs-Elysées à Paris
 

Le Britannique est apparu décidé à rester concentré sur le Tour. S'il a fourni une précaution d'usage sur la suite ("tout dépend du parcours"), il a insisté sur l'expérience acquise pendant ces dernières semaines: "Je pensais que les autres courses m'avaient préparé pour le Tour mais, en fait, ce qui s'est passé est d'un autre niveau, la course et tout ce qu'il y a à la descente du vélo. Je reviendrai avec davantage d'expérience."

 

LES ADVERSAIRES. Un changement de génération a pris forme à l'occasion de ce 100e Tour. A en juger par les quatre vainqueurs précédents. L'absence de Bradley Wiggins (33 ans), l'effacement de l'Australien Cadel Evans (36 ans), le retrait plus ou moins sensible de l'Espagnol Alberto Contador (30 ans) et du Luxembourgeois Andy Schleck (28 ans), lesquels peuvent encore nourrir quelques espérances de retour, ont redistribué les cartes.

A l'avenir, Froome va surout être confronté à des adversaires du même âge, tel l'Italien Vincenzo Nibali, sur lequel il avait pris l'ascendant l'an passé. Vainqueur du dernier Giro, le Sicilien serait intéressé à relever le défi l'année prochaine. Ou à des coureurs plus jeunes, comme son dauphin 2013, le grimpeur colombien Nairo Quintana, révélation de cette 100e édition en montagne.

 
 

 

 

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