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Zinedine Zidane : « C’est beau de se dire que l’on est champion du monde »

Zinedine ZIdane en 2008[CC/Raphaël Labbé]

Rencontré au début du mois de juin avant l’Euro 2008 à Nouméa, à l’occasion du jubilé de son ex-coéquipier et ami Christian Karembeu, Zizou est revenu pour Direct Matin sur l’incroyable épopée des Bleus lors de la Coupe du monde 1998. Avec sa modestie légendaire et une certaine émotion, l’ancien numéro dix s’arrête sur les moments forts de cette victoire historique.

 

Archive – Article publié le vendredi 11 juillet 2008

 

Quelles images gardez-vous de cette Coupe du monde 1998 ?

Zinedine Zidane : Il y en a beaucoup. Tout d’abord, une qui est un peu négative, puisque la veille de notre premier match face à l’Afrique du Sud à Marseille, nous avons effectué un entraînement catastrophique. C’est d’ailleurs assez drôle quand on connaît la suite. Pour le positif, c’est avant tout d’avoir pu croiser mon fils et le prendre dans mes bras en descendant des gradins. Il avait trois ans à l’époque. C’est une image qui m’apporte encore beaucoup d’émotions.

 

[En regardant une photo de Roger Lemerre et d’Aimé Jacquet à l’entraînement.] Que vous ont apporté ces deux hommes ?

Z. Z. : Roger Lemerre avait un rôle très important pour Aimé, puisque c’est lui qui faisait le lien avec les joueurs. Concernant Aimé, il suffit de regarder le fameux reportage Les yeux dans les Bleus. Il avait une véritable détermination pour amener l’équipe le plus loin possible.

 

[En observant une photo de Christophe Dugarry après son but contre l’Afrique du Sud.] Qu’a représenté ce premier but ?

Z. Z. : C’est une belle revanche pour lui [la sélection de Christophe Dugarry a été fortement décriée en France, ndlr]. Il débloque une situation qui, jusque-là, était difficile. Une situation qui rappelait nos matchs amicaux catastrophiques. D’ailleurs, les vingt premières minutes face à l’Afrique du Sud le furent. Ce but a libéré l’équipe et derrière il y a quelque chose, une histoire qui s’est créée.

 

Vidéo : Les Yeux dans les Bleus relate la vie des joueurs de l’équipe de France de Football durant la coupe du monde 1998

 

 

Selon Aimé Jacquet, c’était le but le plus important du tournoi.

Z. Z. : Cela a été un déclic important, dans la mesure où il nous a permis de tous nous libérer. A partir de là, on a mieux joué.

 

Que vous êtes-vous dit après votre expulsion face à l’Arabie saoudite ?

Z. Z. : J’étais forcément triste et déçu de laisser mes coéquipiers tout seuls sur le terrain. Aujourd’hui encore, je pense que mon acte ne méritait pas un carton rouge. L’arbitre en a décidé autrement...

 

Avez-vous pensé à ce moment-là que cela aurait pu être votre dernier match dans la compétition ?

Z. Z. : Oui, ça m’a effleuré l’esprit.

 

Y a-t-il quelque chose de mieux dans une carrière que de remporter la Coupe du monde ?

Z. Z. : On ne peut pas faire mieux que ça. Soulever une Coupe du monde, organisée dans son pays... C’est énorme.

 

Vidéo : Finale de la Coupe du Monde 1998 France/Brésil

 

 

Vous attendiez-vous à un tel soutien populaire ?

Z. Z. : On ne regardait pas trop la télévision, mais on s’est rendu compte de la ferveur, surtout quand nous sommes arrivés au Stade de France pour la finale. Là, on s’est aperçu de l’engouement des gens, c’était de la folie. Quand nous sommes allés présenter la Coupe en bus sur les Champs-Elysées, c’était très fort.

 

Qu’est-ce que la Coupe du monde a changé dans votre vie ?

Z. Z. : Il y a forcément un avant et un après. Malgré les sollicitations, j’ai essayé de rester le même. Quand on devient champion du monde, on le reste toute la vie. Certains peuvent se vanter de l’avoir été deux fois. Pour notre part [la génération 1998, ndlr], c’est beau de se dire que l’on est champion du monde.

 

Quelles différences y a-t-il avec l’équipe de France actuelle ?

Z. Z. : La confirmation d’un groupe qui s’est créé en 1996, qui a duré quasiment jusqu’en 2006. Aujourd’hui, une grosse équipe se crée avec des joueurs extraordinaires. Il faut du temps pour arriver à ce que l’on a fait en 1998, mais il y a une équipe avec un potentiel énorme pour faire de belles choses. Je suis confiant et surtout supporter.

 

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