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Vidéo : un prof japonais donne 13 gifles en 16 secondes à un élève

Un match de volley-ball [Omar Torres / AFP/Archives] Un match de volley-ball [Omar Torres / AFP/Archives]

Treize gifles en 16 secondes: un entraîneur japonais de volley-ball a été filmé dimanche dernier en flagrant délit de brutalité sur un lycéen, une vidéo qui fait désordre après la désignation de Tokyo pour les JO 2020.

Postée sur YouTube, la vidéo prise avec un téléphone portable, et dont l'authenticité a été confirmée par l'établissement scolaire, montre le coach en train de gifler copieusement son élève devant ses camarades pendant un match d'entrainement au lycée Hamamatsu Nittai, situé à Gifu, dans le centre du pays.

"Rigole pas avec moi, gamin, hein! Compris??! T'es stupide!" hurle le professeur au lycéen qui, bien que plus grand que l'entraîneur, se laisse gifler sans broncher, les mains dans le dos.

Peu après la scène, vue plus de 1,6 million de fois sur les réseaux sociaux, l'entraîneur a admis avoir frappé l'élève mais, a-t-il plaidé, c'était "pour le secouer". "Je n'ai pas utilisé la bonne méthode", a-t-il ensuite reconnu.

Le proviseur adjoint du lycée, Toshitaka Shiozawa, a indiqué à l'AFP que le même professeur, dont l'identité n'a pas été révélée, avait également frappé un autre lycéen le même jour. L'établissement envisage des sanctions.

En mai dernier, le même professeur avait frappé un autre élève qui avait saigné du nez mais l'affaire n'avait pas été plus loin, le lycéen n'ayant pas porté plainte.

Le monde du sport japonais est régulièrement secoué par des affaires de brutalités et de violence.

Ainsi, on a appris le 13 septembre la suspension pour un mois par son université du champion du monde de judo Shohei Ono (-73 kg), pour avoir frappé un autre judoka.

Récemment aussi, 70 lycéens d'un établissement de Kobe (ouest) se sont retrouvés avec les pieds en sang après avoir été obligés par leurs professeurs de courir pieds nus pendant 1 km sur une route chauffée à blanc par le soleil.

Fin janvier dernier, l'entraîneur de l'équipe nationale féminine de judo du Japon avait, lui, été contraint de démissionner après des révélations sur des mauvais traitements qu'il infligeait à ses sportives, notamment des gifles et des coups de sabre en bambou.

Cette affaire était survenue quelques semaines après le suicide d'un lycéen régulièrement frappé par son entraîneur de basket-ball.

Selon une enquête publiée en janvier 2011, quatre enfants meurent en moyenne chaque année au Japon au cours d'un entraînement de judo.

Pour Mieko Ae, une professeur et psychologue du sport à Tokyo, les mauvais traitements sont fréquents au Japon parce que les entraineurs pensent que cela améliore le niveau des élèves. "Si on veut mettre fin à ça, il faut d'abord changer cette façon de penser!" dit-elle.

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