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Troisième ? Ça va pas, non !, par Pierre Ménès

Pierre Ménès, chroniqueur de Direct Matin. [MERIADECK POUR DIRECT MATIN]

Pierre Ménès est une figure du paysage footballistique français. Ancien reporter à L’Equipe, cette intarissable grande gueule officie aujourd’hui en qualité d’expert pour le Canal football club. Chaque vendredi, il tient sa "Grosse kronik" dans les colonnes de Direct Matin.

 

C’est le dernier truc à la mode de notre chère Ligue 1. La troisième place ne serait pas vraiment un objectif pour nos clubs de l’Hexagone.

Vous comprenez bien, ce dernier ticket pour le podium ne garantit en rien une place pour la Ligue des champions pour la saison prochaine. Car le club qui terminera sur la troisième marche du podium devra passer par deux tours préliminaires pour espérer participer à la plus prestigieuse des compétitions européen­nes.

Mais la faute à qui, si ce n’est à notre moyenne de points UEFA, en régulière déconfiture face à l’accablant manque de motivation de nos clubs, notamment en Ligue Europa.

 

Un manque d’ambition récurrent

Et puis, il faut reprendre l’entraînement plus tôt sans garantie, avec un risque que tout ça nuise aux résultats en championnat. Mais mis à part le titre de champion, la deuxième place qualificative pour la Ligue des champions, et à l’autre bout le maintien, il sert à quoi le championnat sinon à jouer l’Europe ?

Malheureusement, ce manque d’ambition devient de plus en plus récurrent. Et de plus en plus lassant. Mais il faut bien comprendre que ce genre de discours est inaudible. Gagner deviendrait une mauvaise idée, voire un piège. On comprend mieux alors la déliquescence du jeu en Ligue 1. Il est bien plus commode de chouiner contre l’argent du PSG ou celui de Monaco.

 

Lyon, un exemple à suivre

Heureusement dans ce contexte morose, il y a un club qui fait exception à la règle : l’Olympique Lyonnais qui a joué le coup à fond en Ligue Europa, malgré une liste invraisemblable de blessés, et qui va jouer la prochaine finale de Coupe de la Ligue
(le 19 avril prochain) tout en tentant une remontée fantastique en L1 et de poursuivre son parcours en Coupe de France.

Alors, on peut tailler son président Jean-Michel Aulas, ou pas, et parfois il le mérite. Mais son ambition, qu’il transmet à tout son club, fait du bien à notre championnat frappé d’une inertie et d’une étroitesse d’esprit de plus en plus préoccupantes.

 

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