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Le XV de France cherche du sang 9 pour son attaque

Combinaison des prétendants du XV de France pour son attaque (de gauche à droite) Rory Kockott, Maxime Machenaud, Morgan Parra, Sébastien Tillous Bordes, Jean-Marc Doussain, et Jonathan Pelissie [- / AFP] Combinaison des prétendants du XV de France pour son attaque (de gauche à droite) Rory Kockott, Maxime Machenaud, Morgan Parra, Sébastien Tillous Bordes, Jean-Marc Doussain, et Jonathan Pelissie [- / AFP]

A un an du Mondial-2015, le XV de France attend toujours le chef d'orchestre de son attaque, avec une demi-douzaine de prétendants au poste de N.9, parmi lesquels des joueurs établis et d'autres qui pourraient redistribuer la donne.

+ LES "ANCIENS"

Morgan PARRA (Clermont/25 ans/56 sél) et Maxime MACHENAUD (Racing-Métro/25 ans/18 sél) ont été les options privilégiées de l'ère Saint-André, pour des résultats jusque-là décevants. "Morgan, c'est celui qui a le plus d'expérience, c'est un bon meneur d'hommes, un buteur et un fin technicien", juge l'ancien demi de mêlée du XV de France Guy Accoceberry (19 sél entre 1994 et 1997). "Son seul petit défaut c'est qu'il est moins performant défensivement que certains de ses concurrents", poursuit-il, regrettant aussi que le Clermontois, auteur d'un exercice 2013-2014 passable avec son club, ait perdu "un peu de sa spontanéité". Attendu comme un leader naturel au vu de son passé en Bleu, Parra a semble-t-il du mal à s'imposer dans ce rôle. A la déception de l'encadrement.

Machenaud, lui, a "toutes les qualités" dixit Aubin Hueber, un autre ancien N.9 des Bleus (22 sél entre 1990 et 2000). "C'est un puncher, un très bon défenseur et il a une bonne passe". Mais, "Max peine à se révéler comme un véritable chef de meute. Il a un jeu propre mais très académique, qui manque de fantaisie", poursuit Accoceberry. Durant ses dernières sorties en Bleu, Machenaud a aussi été aperçu à la traîne, collant difficilement au ballon alors que les temps de jeu se multipliaient. Un déficit qui pourrait se régler par des plages de repos plus importantes mais aussi par la transformation progressive du jeu du Racing, davantage tourné vers l'offensive.

+ CEUX QUI POURRAIENT LES BOUSCULER

Sébastien TILLOUS-BORDE (Toulon/29 ans/8 sél) devrait être testé lors des tests de novembre, après avoir manqué d'un rien la tournée de juin. Champion de France et double champion d'Europe avec le RCT, Tillous-Borde paye d'abord son incapacité à buter, ce qui l'oblige a être associé à un N.10 capable de prendre cette responsabilité...ce qui n'est pas le cas de Rémi Tales, pour l'instant titulaire du poste. "C'est son grand défaut, admet Accoceberry. Mais c'est un immense défenseur, un garçon intelligent qui a progressé à Toulon à force de côtoyer des joueurs de très haut niveau." Trapu (1,75 m, 96 kg), il aime attaquer la ligne, "comme un 9e avant", dixit Hueber. Et il se distingue aussi par ses qualités de gestionnaire, particulièrement intéressantes alors que l'encadrement des Bleus réclame une charnière capable de maîtriser davantage les temps forts et les temps faibles.

Rory KOCKOTT (Castres/28 ans/0 sél) constitue la grande inconnue. Le Sud-Africain est le maître d'oeuvre du titre du CO en 2013 et dispose d'une palette a priori parfaite pour le niveau international. Eligible depuis le 1er juillet, il pourrait être testé par PSA. "C'est le plus complet", affirme Accoceberry. "Au CO, il a la liberté d'entreprendre, il joue beaucoup de ballons pour lui. Ca pourrait être un bon choix si l'on partait au Mondial dans l'optique d'un jeu restrictif, basé sur la conquête, la défense et Kockott. Mais ça me décevrait", poursuit l'ancien Béglais. "C'est l'un des seuls N.9 capables de prendre des initiatives individuelles, de sortir des schémas et jouer à l'instinct", plaide de son côté Hueber, estimant que Kockott "mérite d'être essayé". Mais convoquer le Sud-Africain pourrait faire grincer des dents en envoyant un message négatif supplémentaire à la formation française, alors qu'"il y a un réservoir de joueurs à essayer", dixit Accoceberry.

+ ET AUSSI...

Jean-Marc DOUSSAIN (Toulouse/23 ans/10 sél), polyvalent 9 et 10, semble désormais une option par défaut après un Tournoi-2014 où sa lenteur d'exécution a fini par se révéler rédhibitoire. Buteur, solide défensivement et aimant attaquer la ligne, il présente certes quelques garanties. Mais il doit encore se révéler à très haut niveau.

Jonathan PELISSIE (Montpellier/26 ans/1 sél) pourrait, lui, avoir une nouvelle chance après avoir été intégré dans le groupe durant les tests de novembre 2013. Blessé ensuite, il n'avait pu confirmer. Bon buteur, il est probablement le meilleur éjecteur et sa vitesse en fait un atout précieux. Mais le physique tiendra-t-il au niveau international ?

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