En direct
A suivre

Insupportables supporters, par Pierre Ménès

La rencontre entre Bastia et Lyon a dû être interrompu en raison de l'irruption de supporters bastiais sur le terrain. La rencontre entre Bastia et Lyon a dû être interrompu en raison de l'irruption de supporters bastiais sur le terrain.[Dume/Icon Sport]

C’est devenu une bien triste habitude dans notre paysage footballistique. Depuis quel­ques semaines, les «supporters» se font tristement remarquer en France.

Cela a commencé par les graves incidents survenus à Lyon, avec les supporters du Besiktas en Ligue Europa, avant de se poursuivre trois jours plus tard avec les intolérables événements qui se sont produits à Bastia. Puis le week-end dernier à Caen, où plusieurs dizaines de supporters nantais, interdits de déplacement par la préfecture, se sont fait expulser par les forces de l’ordre. Enfin, à Saint-Etienne, avec l’envahissement d’une tribune par les ultras stéphanois durant le match contre Rennes, qui se disputait pourtant à huis clos.

La liste est longue et ces agissements posent inévitablement problème. Car ils agissent comme un frein pour tenter de trouver une solution, et ainsi d’avoir à nouveau des rencontres avec des supporters des deux équipes.

En France, on a pris l’habitude, surtout depuis que le pays est en état d’urgence permanent, d’interdire la grande majorité des déplacements. Dans ce contexte, il n’y a pas forcément de forces de l’ordre dévolues pour éviter que des groupes de supporters se tapent dessus. Ce qui est évidemment un spectacle franchement navrant.

Des droits mais aussi des devoirs

Dans ce dossier, il faut arrêter l’angélisme. C’est un peu trop facile de se planquer derrière le «Liberté pour les ultras». Etre supporter, c’est avoir des droits, mais aussi des devoirs. Et il y a quand même encore beaucoup trop d’incidents entre les fumigènes, les envahissements de terrain et autres, même si, fort heureusement, tous les supporters ne se battent pas entre eux.

Mais avec ce climat de défiance, qui perdure saison après saison, la situation n’a que très peu de chances de s’arranger entre la Ligue, les autorités et les supporters. Et on ne peut que le regretter, car il est vraiment dommage qu’il n’y ait pas de Bordelais à Nantes, de Nantais à Metz…

Bien sûr, il y a le contre-exemple du PSG, qui a rouvert les portes du Parc des Princes aux ultras contre l’avis des pouvoirs publics. Et pour le moment, on peut dire que ça se passe plutôt bien, hormis les incidents survenus au Parc OL lors de la finale de la Coupe de la Ligue. Mais des supporters parisiens ont payé le prix fort, avec des interdictions de stade pendant des années.

Sur ce sujet, il est surtout étonnant qu’il n’y ait pas de représentants de supporters qui puissent discuter avec des membres de la Ligue pour prendre des engagements. Même si ce n’est pas si facile pour des groupes de ce type de prendre des engagements. Mais il va falloir trouver des solutions. Car on ne peut pas voir des personnes quitter une tribune pour taper sur des joueurs de l’équipe adverse. Ce genre de comportement, parmi d’autres, est tout simplement insupportable.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités