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Neymar au PSG : les supporters de Barcelone en colère

Neymar est désormais considéré comme un traître par les supporters catalans. [LLUIS GENE / AFP]

Tandis que Neymar est attendu à Paris dans les prochaines heures, la colère gronde toujours en Espagne.

Et c’est d’abord l’ancien club de l’international brésilien qui voit rouge, furieux de perdre un joueur d’exception. Dans une ultime tentative d’enrayer cette transaction, le Barça avait d’ailleurs sous-entendu qu’il irait jusqu’à porter plainte auprès de l’UEFA pour dénoncer une infraction aux règles du fair-play financier, alors que son président avait exprimé son refus catégorique de négocier avec le PSG.

«S’il veut partir, qu’il paye jusqu’à la dernière peseta, et qu’il parte. […] Avec l’argent de son départ l’équipe sera renforcée», s’était emporté Josep Maria Bartomeu à l’ESPN. Même le patron de la Liga, Javier Tebas, y avait ajouté son grain de sel, affirmant qu’il porterait également plainte. Et ce jeudi, la Ligue espagnole a annoncé avoir rejeté le paiement de la clause libératoire de 222 millions d'euros. 

Neymar, le nouveau traitre du Barça

Les supporters de l’Azulgrana n’y sont pas non plus allés de main morte, déçus de voir l’un de leurs joueurs fétiches prendre la poudre d’escampette vers la capitale française. En 2016, lorsque les toutes premières rumeurs de ce transfert commençaient à circuler, les Barcelonais brandissaient des banderoles «Neymar n’est pas Figo», en référence à Luis Figo, surnommé le «traitre» pour avoir abandonné le Barça pour les Galacticos.

Désormais, c’est le jeune brésilien qui a hérité de ce sobriquet. Une affiche à l’effigie de Neymar, flanqué de deux symboles du dollar, a été aperçue aux abords du Camp Nou, stade du FC Barcelone. «Recherché (traître)», peut-on y lire. «Mercenaires, hors de Barcelone, uniquement les joueurs qui aiment le maillot».

«Ronaldinho sera toujours considéré comme une idôle, Neymar comme un traître», affirme un supporter.

«Neymar va-t-en du Barça. Si tu n’aimes pas être un Blaugrana, nous ne t’aimons pas, mercenaire»

Quant à la presse espagnole, elle s'est dressée comme un seul homme pour apporter son soutien au club catalan face à cet affront. «Neymar, le nouveau Figo», a titré Marca, un journal sportif. «Le départ de Neymar, la plus grosse claque pour le Barça depuis Figo», a ajouté El Espanol, tandis qu’El Pais regrettait la «tromperie» du joueur.

Si toute la péninsule ibérique s'insurge contre les conditions de ce transfert, le pays semble avoir oublié que le FC Barcelone avait également fait l'objet d'un scandale financier retentissant lors de l'arrivée de Neymar il y a trois ans. 

En effet, officiellement, le Barça avait déclaré avoir déboursé 57 millions d’euros pour recruter le brésilien, mais cette transaction cachait un montage financier complexe. Après une plainte qui avait entraîné un examen de l'Azulgrana, la justice espagnole a constaté que le club catalan avait versé plus de 40 millions d’euros au père du joueur entre 2011 et 2013, afin de s’assurer que le prodige ne soit pas acheté par un autre club.

Cette «affaire Neymar» avait provoqué une telle polémique que l’ancien directeur du FC Barcelone, Sandro Rosell, avait été contraint de démissionner. Le club a quant à lui été condamné en décembre 2016 pour délits fiscaux, et s’est acquitté d’une amende de 5,5 millions d’euros.

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