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US Open : Federer et Nadal, garants de l'ordre établi

Roger Federer n'a pas tremblé pour s'imposer face à Feliciano Lopez, 6-3, 6-3, 7-5.[RICHARD HEATHCOTE / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP]

Alors que la plupart de leurs habituels rivaux ont déjà fait leurs valises, Roger Federer et Rafael Nadal ont atteint samedi les 8e de finale de l'US Open sans encombre et commencent même à retrouver leur insolente supériorité.

Pour la première fois dans son illustre carrière, Federer, 36 ans, a débuté un tournoi du Grand Chelem avec deux victoires en cinq sets.

Accroché par le grand espoir américain Frances Tiafoe au 1er tour, puis par l'inusable Russe Mikhail Youzhny au 2e tour, le maestro suisse n'a en revanche laissé aucune chance à Feliciano Lopez au 3e tour.

Il s'est imposé en trois sets rondement menés 6-3, 6-3, 7-5 et à signer sa 13e victoire en autant de confrontations avec l'Espagnol, 35e mondial. Sa préparation pour l'US Open perturbée par des douleurs au dos semblait un bien lointain souvenir, tant il a outrageusement dominé son sujet et son adversaire.

«Je ne peux pas être plus heureux, c'était un match très propre. Battre un adversaire comme Feliciano en trois sets, c'est très bien», s'est-il félicité.

«Un tournant»

Au prochain tour, le Suisse qui vise à New York son 20e titre en Grand Chelem après ses sacres à Melbourne et Wimbledon en 2017, retrouvera l'Allemand Philipp Kohlschreiber, 37e mondial, un autre vétéran, comme Youzhny et Lopez, qu'il a toujours battu en onze confrontations.

Son grand rival Rafael Nadal a connu lui une petite alerte face à l'Argentin Leonardo Mayer. Il a perdu le premier set au jeu décisif face au 59e mondial qu'il a ensuite fait plier dans le septième jeu de la deuxième manche après un bras de fer de dix minutes. Touché au moral, Mayer n'a ensuite gagné plus que cinq jeux pour s'incliner 6-7 (3/7), 6-3, 6-1, 6-4.

Malgré sa difficulté à convertir ses balles de break (9 sur 25), Nadal, double vainqueur de l'US Open (2010, 2013), croit avoir passé un cap dans le tournoi. «J'espère que mes trois derniers sets, bien meilleurs que mes deux premiers matches du tournoi, vont marquer un tournant», a-t-il expliqué.

Il lui faudra être solide pour déborder l'Ukrainien Alexander Dolgopolov, 64e mondial, «un adversaire compliqué», selon le roi de la terre battue, sacré pour la dixième fois à Roland Garros en juin.

Top 10 décimé

Après une semaine de compétition, il ne reste plus en lice que quatre des dix premières têtes de série, Nadal, Federer, l'Autrichien Dominic Thiem, vainqueur du Français Adrian Mannarino 7-5, 6-3, 6-4, et le Belge David Goffin qui a profité de l'abandon d'un autre Français, Gaël Monfils, blessé (7-5, 5-1).

Tous quatre sont dans la partie haute du tableau, celle où l'ordre établi est encore respecté - même si le Russe Andrey Rublev, 19 ans, pointe le bout de son nez -, à la différence d'une partie basse complétement chamboulée par la méforme des uns (Cilic, Tsonga, Zverev) et l'émergence de phénomènes, comme le Canadien Denis Shapovalov.

C'est peu dire que le finaliste qui sortira de cette partie du tableau sera un énorme outsider et n'aura pas les faveurs des pronostics pour le titre. Un seul des huit joueurs encore en lice, l'Américain Sam Querrey, a par exemple déjà disputé une demi-finale d'un Grand Chelem et le mieux classé est l'Espagnol Pablo Carreno Busta, 19e mondial !

«La pression n'est pas plus ou moins forte parce que tel joueur est éliminé ou tel joueur est encore là», a balayé Nadal.

De même, la perspective d'une demi-finale contre Federer, une première à New York qui, pour beaucoup, devrait désigner le futur vainqueur du tournoi, ne l'intéresse pas : «Je pense uniquement à mon prochain match», a asséné «Rafa».

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