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Bleus : Fekir, un retour en fanfare et en polémique

L'attaquant lyonnais Nabil Fekir a signé un doublé face à Saint Etienne lors de la 12ème journée de championnat. [PHILIPPE DESMAZES / AFP]

Difficile de se faire remarquer davantage au moment de retrouver les Bleus : le Lyonnais Nabil Fekir a brillé à Saint-Etienne (5-0) avec un doublé. Mais sa célébration provocatrice a entraîné l'envahissement du terrain et une longue interruption du match.

L'attaquant de l'OL, âgé de 24 ans, n'a peut-être jamais été aussi bon sur le plan sportif. Il l'a montré dans le chaudron de Geoffroy-Guichard, où les Lyonnais n'avaient plus gagné depuis novembre 2013. Mais son geste, qui laissera une trace dans l'histoire des derbies, a créé la polémique.

Après son deuxième but, il a retiré et agité son maillot sous le nez des supporters stéphanois, un geste à la mode, lancé par Lionel Messi et Cristiano Ronaldo dans le clasico entre le Barça et le Real Madrid ou l'attaquant de l'Inter Mauro Icardi, face à l'AC Milan.

Résultat, des fans des Verts ont envahi la pelouse, les CRS sont intervenus et l'arbitre a suspendu la rencontre pendant plus d'une demi-heure, alors qu'une première interruption de quelques minutes avait eu lieu en début de match à cause de fumigènes.

Au passage, Fekir a écopé d'un carton jaune et sera automatiquement suspendu au prochain match pour accumulation de cartons. Il s'expose aussi à une sanction complémentaire de la Ligue.

«Un peu de piment»

Bruno Genesio n'a pas caché son agacement après le geste de son capitaine au micro de Canal+ : «Je trouve ça dommage, la réponse c'était de gagner le match, ça ne sert à rien d'en rajouter et de provoquer. On n'aurait pas aimé qu'on (nous) fasse ça. Il faut savoir rester modeste. Il ne faut pas faire de choses comme ça, ce n'est pas bien».

«Peut-être que ce n'est pas un geste à faire», a convenu Fekir, tout en expliquant qu'il ne regrettait pas cette célébration. «Ça a mis un peu de piment au match, même si je comprends qu'il n'y avait pas besoin de ça».

Pour en revenir au terrain, l'attaquant était tout simplement intenable. Il a d'ailleurs été ciblé par de nombreuses fautes, dont une grossière de Léo Lacroix, qui a conduit à l'expulsion logique du Stéphanois dès la 47e minute de jeu.

Fekir a marqué le but du 2-0 sur une superbe action individuelle, après un relais avec Bertrand Traoré à la 25e minute et a conclu le score, avant l'envahissement du terrain à la 85e. Sa performance est à l'image de son excellent début de saison, lancée dès la première journée par un doublé contre Strasbourg (4-0).

Il avait à nouveau fait la Une,fin août grâce, à un but spectaculaire : un tir tendu de 54 mètres, qui avait lobé Benoît Costil, le gardien de Bordeaux, qu'il va retrouver en équipe de France.

La blessure

Au total, en onze titularisations, il a marqué 11 fois en Ligue 1. Et a pris une nouvelle dimension depuis que Genesio lui a confié le brassard.

«Il marque et fait marquer», avait savouré Deschamps en conférence de presse jeudi dernier, en annonçant son retour, alors que le joueur aux neuf sélections avait manqué le précédent rassemblement.

«J'ai toujours dit du bien de lui. J'ai eu à le sélectionner à des périodes où il était peut-être moins performant. Je n'oublie pas non plus qu'il a eu une grave blessure sous le maillot bleu», a expliqué le sélectionneur, en évoquant la terrible rupture des ligaments croisés de son attaquant, lors d'un simple match amical contre le Portugal en septembre 2015.

«Sa blessure l'a freiné mais il est revenu à un très, très bon niveau. A Lyon, c'est le joueur qui fait la différence. Il fait gagner des points même s'il n'y a pas que lui», a relevé «DD», en soulignant qu'il s'était employé pour convaincre le joueur de choisir l'équipe de France plutôt que l'Algérie.

Deschamps ne va pas manquer de s'exprimer à nouveau sur Fekir lundi, après cette fameuse célébration. La semaine dernière, il avait déjà regretté un geste polémique du Parisien Layvin Kurzawa, un doigt sur la bouche pour faire taire ses détracteurs. «Il peut se passer de ça», avait-il tranché.

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