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L’inquiétante faillite de Paris, par Pierre Ménès

Les Parisiens ont encore failli dans un grand rendez-vous à l'extérieur. Les Parisiens ont encore failli dans un grand rendez-vous à l'extérieur.[Icon Sport]

C’est presque devenu une (très mauvaise) habitude. Encore une fois dans un grand match et face à une grosse opposition qu’est le Bayern Munich, le PSG a déçu. Il a surtout failli.

Surtout en première période, où les Parisiens n’ont jamais été au niveau de l’intensité proposé par les Bavarois. Et puis, il y a eu trop de faillites individuelles, Daniel Alvès et Julian Draxler apparaissant comme les plus symptomatiques. Le seconde période a été meilleure avec le but de Kylian Mbappé, qui a eu deux autres opportunités de marquer, alors que Paris a pris un 3e but au moment où Thiago Silva était blessé. Mais peu importe les circonstances, le club de la capitale a perdu un nouveau grand rendez-vous et il a même pu, à un moment, avoir peur pour la première place de son groupe.

Le souci, c’est que, depuis la saison dernière, il s’agit du cinquième match d’importance à l’extérieur que le PSG loupe. Il y a eu Monaco l’an dernier, Barcelone, Nice, Marseille, malgré l’égalisation d’Edinson Cavani à la dernière seconde, et maintenant Munich. Il y a cette incapacité de la part des Parisiens à se surmotiver dans les matchs importants, alors qu’on pourrait penser que les joueurs qui composent cette équipe sont ultra motivés pour disputer ce genre de rencontres. Sauf qu’on s’aperçoit, que ce soit à Barcelone ou à Munich, ils ont été totalement absents des débats.

Evidemment, la tentation est forte de mettre la faute sur Unai Emery, qui est sensé motiver et concerner son groupe. Ce qu’il n’arrive à l’évidence pas à faire. Ses jours sont plus ou moins comptés à la tête du PSG. Probablement qu’il finira la saison, mais nul doute que les dirigeants vont partir à la recherche d’un entraîneur plus huppé, si ce n’est pas déjà fait.

Et si on doit trouver un point commun entre la débâcle à Barcelone et la défaite à Munich, c’est l’absence de Thiago Motta. Il est peut-être vieillissant et lent, mais il apporte plus de liant sur le plan défensif et un vice qui manque clairement au PSG dans ce genre de match. Maintenant on va attendre avec impatience, lundi, le tirage au sort des 8es de finale, sachant qu’il y a une chance sur trois de tomber sur Chelsea. Mais les objectifs du PSG n’ont pas changé, avec au minimum les demi-finales. Tout autre résultat serait un échec énorme.

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