En bas des pistes de ski de Pyeongchang, le skieur américain Gus Kenworthy a embrassé, face aux caméras, son petit ami. Une photo largement diffusée sur les réseaux sociaux, immédiatement devenue un symbole de la lutte pour les droits des LGBTI.
«Je ne m’étais pas rendu compte que l’on était filmés mais je suis tellement heureux qu’on l’ait été. Jamais dans ma jeunesse je n’aurais pu imaginer voir deux hommes s’embrasser à la télé pendant les JO mais pour la première fois, un jeune qui regarde la télé peut le voir. Love is love», a écrit sur Twitter, l’américain Gus Kenworthy.
Didn't realize this moment was being filmed yesterday but I'm so happy that it was. My childhood self would never have dreamed of seeing a gay kiss on TV at the Olympics but for the first time ever a kid watching at home CAN! Love is love is love. pic.twitter.com/8t0zHjgDg8
— Gus Kenworthy (@guskenworthy) 19 février 2018
Il avait peur d'embrasser son petit ami aux autres JO
Interrogé par la presse sur cette photo, le skieur a confié qu’il aurait voulu embrasser son petit ami, l’acteur Matthew Wilkas, aux précédents Jeux olympiques mais qu’il «avait trop peur de le faire».
«Pour moi les JO ne sont pas seulement des médailles. Partir (de Pyeongchang, ndlr) en ayant été ouvertement gay vaut bien plus que partir de Sotchi (en 2014, ndlr) caché mais avec une médaille d’argent. J’aurais bien sûr adoré finir sur le podium mais ce n’était pas mon jour», a expliqué sur Gus Kenworthy, arrivé douzième lors de la finale de ski slopestyle, dimanche 18 février.
La semaine dernière, le patineur artistique canadien Eric Radford était devenu le premier athlète masculin ouvertement gay à remporter une médaille d’or aux Jeux olympiques d’hiver.