Chaque semaine, CNEWS Matin propose avec #NBASundays de décrypter le duel du dimanche soir en NBA, accessible en France en prime time sur NBA League Pas et beIN Sports.
Un des favoris dans la course au titre de MVP l’an passé, considéré par certains comme un des trois meilleurs joueurs au monde (grâce à sa combinaison unique attaque/défense), désigné meilleur de défenseur de la ligue à deux reprises, Kawhi Leonard n’a joué que neuf matches en raison d’une blessure à la cuisse droite. Et pourrait ne pas jouer une minute de plus d’ici la fin de la saison, selon les récentes déclarations de Gregg Popovich. Cela n’empêche pas les Spurs de pointer à une surprenante troisième place au sein de la conférence Ouest. Depuis plus de vingtans, Gregg Popovich a fait de San Antonio une machine bien huilée qui, avec ou sans ses stars, parvient toujours à maintenir un niveau de jeu qui force le respect. Mécontent de son rôle l’an dernier, LaMarcus Aldridge est la constante dans les bons résultats des Spurs avec son jeu au poste ultra-léché et une agressivité retrouvée.
Ils affrontent ce dimanche les Cavaliers de LeBron James. Après avoir échangé la moitié de l’effectif pour des renforts plus jeunes et plus athlétiques, Cleveland espère pouvoir réclamer à nouveau son statut de favori à l’Est. Ces prochaines semaines vont être primordiales pour construire un collectif et développer les automatismes entre les joueurs avant d’attaquer les playoffs. L’urgence de côté des Cavaliers se situe en défense. Ils sont actuellement 28e de la NBA en termes d’efficacité. Les nouvelles recrues n’ont joué que deux matches pour le moment, et s’ils ont clairement apporté de l'énergie en attaque, rien ou presque n’a bougé en défense. Un problème de taille pour une équipe qui ne vise rien d’autre que le titre NBA.
Pour rappel, les NBA Sundays, présentés par NBA 2K18, sont à suivre en direct, le dimanche, à partir de 21h30 sur NBA League Pass et beIN Sports.
Ce qu’il faut savoir sur les San Antonio Spurs
Auteur d’une saison absolument hallucinante l’an dernier, Kawhi Leonard manque terriblement à la NBA. Mais pas trop aux Spurs bizarrement. Pour le moment. Gregg Popovich est un coach connu, entre autres choses, pour son exigence envers ses joueurs. Le système de jeu de la franchise texane – défense (2e de la ligue cette saison), mouvement de la balle, jeu intérieur/extérieur, fautes limitées au maximum, extra-passe, etc. – a fait ses preuves depuis longtemps, et leur permet de rivaliser chaque soir, quel que soit l’adversaire et les joueurs disponibles. Mais le coach n’est pas bête. Popovich n’ignore pas que, sans Leonard, il sera bien plus difficile, voire impossible, pour les siens d’atteindre les NBA Finals. A noter que Rudy Gay sera, lui, bel et bien de retour ce week-end avec les Spurs.
En ce qui concerne Kawhi Leonard, il semblerait que les rumeurs à propos de son mécontentement avec le club et la manière dont ils ont géré sa blessure aient été largement exagérées. Plus intriguant est le récent article publié sur le site américain ESPN sur le fait que Leonard a reçu le feu vert du staff médical pour faire son retour dans l’effectif. Ce serait désormais à lui de déterminer s’il revient ou pas cette saison en fonction de sa capacité à gérer la douleur. Et il aurait donc décidé de ne pas revenir pour le moment. Mercredi dernier, Gregg Popovich a confié aux médias que Kawhi Leonard pourrait tout à fait manquer l’intégralité de la saison. Et que son retour dans l’effectif d’ici les playoffs serait «surprenant».
Une triste nouvelle pour les fans de la NBA, et des Spurs, car la présence de Leonard dans l’effectif de San Antonio pourrait à elle seule changer la dynamique d’un duel en apparence inévitable entre les Warriors et les Rockets en finales de conférence Ouest. Vivement que ce formidable joueur fasse son retour sur les parquets. En bonne santé et en pleine confiance.
Ce qu’il faut savoir sur les Cavaliers de Cleveland
Nous avons déjà largement analysé le transfert des Cavaliers avant la pause du All-Star Week-end. Et comme il n’y a pas eu que deux matches joués par les nouvelles recrues, il est difficile de se faire une idée de ce qui nous attend du côté de Cleveland tant qu’ils n’auront pas joué ensemble plus longtemps. Il faut également se rappeler que Kevin Love est blessé, et que son retour n’est pas prévu avant la fin mars. Dans le meilleur des cas. Une période d’adaptation sera nécessaire une fois qu’il sera de retour.
Toutefois, il n’est insensé de dire que ce transfert a eu un effet étonnant sur LeBron James. Léthargique et désintéressé (surtout en défense... c’était presque gênant) tout au long du mois de janvier, le «King» débordait de joie et d’énergie lors de ces deux matches joués avec ses nouveaux coéquipiers. Combien de temps durera la lune de miel ? Nul ne le sait. Des difficultés sont-elles à prévoir ? Oui, c’est certain. L’important sera de voir comment l’équipe parviendra à gérer l’adversité avant les playoffs.
Clarkson and JR on the same team is hilarious pic.twitter.com/5WZKjFDb31
— Bleacher Report (@BleacherReport) 14 février 2018
Tant que LeBron James sera dans l’effectif, les Cavaliers resteront les favoris à l’Est. Le joueur a enchaîné sept voyages consécutifs en finale NBA, et ne compte pas s’arrêter là. Boston, malgré une saison surprenante et encourageante, ne dispose pas de la puissance offensive nécessaire pour rivaliser avec ces Cavaliers « new-look ». Les Raptors représentent la menace la plus crédible à cet instant. Mais Lowry et DeRozan ont beaucoup de choses à prouver en playoffs avant de pouvoir prétendre sortir une équipe dirigée par LeBron. Toronto possède tous les ingrédients : une défense solide, une attaque prolifique, et un banc dynamique. S’ils parviennent à maintenir cette belle alchimie jusqu’aux finales de conférence Est, cela pourrait donner une série d’anthologie. Si Lowry et DeRozan tombent à nouveau dans leur travers des saisons passées avec une adresse en chute libre en playoffs, alors rien ne pourra se mettre dans le chemin d’une huitième participation consécutive aux NBA Finals pour «King James».