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A plus de 60 ans, il court le marathon pieds nus

Près de 55.000 coureurs ont pris le départ du marathon de Paris, dimanche 8 avril.[Icon Sport]

Ils étaient 55.000 au départ du marathon de Paris, ce dimanche, mais un seul parmi ces très nombreux coureurs a parcouru les plus de 42 kilomètres pieds nus.

Sidy Diallo n’est pourtant pas un professionnel de la course, ni même une personnalité en manque de publicité, simplement un homme qui aime vivre sa passion comme il l'entend.

Docteur en médecine, diplomate français et Premier Conseiller à l’ambassade de France au Surinam, cet homme de plus de 60 ans a «commencé le marathon à 55 ans». Depuis, il en a couru 154, dont 21 sans chaussures.

Un exploit pour beaucoup, une évidence à ses yeux : «courir de longues distances est une chose parfaitement normale pour l’homme, et c’est encore plus naturel de le faire pieds nus», déclare-t-il ainsi au journal Le Parisien.

«Redevenir humain»

À ses yeux, ce mode de course est ce qui se rapproche le plus de l’essence même de son sport. Estimant que les coureurs «avec leurs chaussures très chères (…) ont tous mal au pied», il milite pour une approche plus «naturelle» de la course. «Nos lointains ancêtres n’étaient pas chaussés. Il fallait bien qu’ils courent pour chasser», explique-t-il, avant d’aller plus loin : «jusqu’en juin 2015, je courrais en chaussures, mais ça me faisait plus mal».

Alors il a pris la décision de courir sans chaussures. Une décision qu’il ne regrette pas, arguant même ressentir «parfaitement les aspérités de la route». S’il convient qu’il lui faut être vigilant afin de «ne pas se planter un clou par accident» , il assure ne pas être «exceptionnel» pour autant.

Celui qui sera dès dimanche prochain au départ du marathon de Bonn (Allemagne), puis de celui d’Anvers (Belgique) une semaine plus tard assume sa philosophie de vie et assure vouloir «redevenir humain, au sens premier et noble du terme».

Sidy Diallo a fini le marathon de Paris en 3 heures et 50 minutes. Loin du vainqueur, le Kenyan Paul Lonyangataa (2 heures, 6 minutes et 25 secondes), mais satisfait de sa performance, et prêt à repartir : «je peux refaire la course en sens inverse si vous me le demandez».

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