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Halte au Neymar bashing, par Pierre Ménès

Neymar n’avait pas sa vivacité habituelle, ni son coup de rein. Neymar n’avait pas sa vivacité habituelle, ni son coup de rein.[Sputnik / Icon Sport]

J’aime bien prendre le contre-pied et, surtout, ne jamais hurler avec les loups. Et il y a de quoi être effaré par le «Neymar bashing» après sa prestation, dimanche soir, face à la Suisse (1-1).

Le Brésilien a été victime d’une charge groupée de pseudo-spécialistes et d’anciens joueurs aigris. Certains ont oublié qu’il s’agissait de son premier match en compétition depuis plus de trois mois. Avant, il n’a fait que trois bouts de matchs amicaux avec la Seleçao, qui n’ont évidemment rien à voir avec l’intensité d’une rencontre de Coupe du monde. A moins d’être de mauvaise foi, on a clairement vu qu’il n’avait pas sa vivacité habituelle, ni son coup de rein. Et c’est normal.

Le sélectionneur Tite avait prévenu, à plusieurs reprises, qu’il ne serait pas à 100 % au premier tour. Effectivement, on peut lui reprocher plusieurs choses, comme cette tendance à vouloir être le sauveur de la nation et de ne pas se rendre compte qu’il n’a pas les moyens de sa politique. Mais il faut aussi souligner que sur les 19 fautes de la Suisse, 10 ont été commises rien que sur Neymar. Certains vont rétorquer qu’il ne lâche pas assez le ballon. Mais tout le monde sait qu’il est un dribbleur. Depuis qu’il joue au football, il est comme ça.

Il faut se souvenir que Neymar était passé à côté de ses deux premiers matchs avec l’équipe brésilienne aux JO de Rio, avant de porter à bout de bras son équipe jusqu’au titre. Il est quand même un peu tôt pour tirer des conclusions, et surtout des conclusions aussi nauséabondes. Et il faut espérer, pour le futur de Neymar au PSG, qu’il ne lise pas la presse française, car sinon, on peut être sûr qu’il n’aura qu’une envie, c’est de partir.

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