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Coupe du monde 2018 : Uruguay-France, la joute Celeste des Bleus

Le sélectionneur des Bleus Didier Deschamps dirige une séance d'entraînement, le 4 juillet 2018 à Istra [YURI CORTEZ / AFP] Le sélectionneur des Bleus Didier Deschamps dirige une séance d'entraînement, le 4 juillet 2018 à Istra [YURI CORTEZ / AFP]

Les Bleus ont montré contre l'Argentine ce qu'ils avaient dans le ventre, et c'est avec les tripes qu'ils doivent désormais mater le rugueux Uruguay en quarts de finale du Mondial-2018, vendredi à Nijni Novgorod (16h00 françaises), pour atteindre leur objectif.

Si l'équipe de France a renvoyé Lionel Messi à ses études barcelonaises, la Celeste a dominé le Portugal champion d'Europe emmené par Cristiano Ronaldo (2-1). Encore un (gros) effort à fournir pour affronter en demi-finales le vainqueur de Brésil-Belgique disputé vendredi soir. Car le dernier carré, c'est l'objectif édicté par la Fédération française (FFF).

Son président Noël Le Graët assure parallèlement depuis des semaines que Didier Deschamps sera maintenu jusqu'au terme de son contrat en 2020, «quoi qu'il arrive». Il faut dire que le 8e de finale d'anthologie contre l'Argentine (4-3) samedi dernier à Kazan, qui a fait vibrer la France du foot, a vissé un peu plus DD à son siège.

Mais s'arrêter en quarts de finale du Mondial, comme en 2014, et contre l'Uruguay, qui ne faisait pas partie des favoris de premier plan, laisserait fatalement un âcre goût d'inachevé pour les vice-champions d'Europe, quand tous les esprits sont tournés vers la «deuxième étoile» après celle de 1998...

«Garra charrua»

D'autant qu'Edinson Cavani, meilleur buteur de l'histoire du PSG et auteur des deux buts contre le Portugal, est très incertain en raison d'une blessure au mollet gauche. «Le malheur des uns fait le bonheur des autres: ce n'est pas plus mal qu'il soit blessé», a admis tout en franchise le remplaçant Adil Rami mercredi, sachant que les Bleus ont tout de même encaissé trois buts en 8es de finale.

Mondial : Uruguay - France [ / AFP]
Mondial : Uruguay - France[ / AFP]

Reste Luis Suarez, attaquant toujours aussi mordant. Mardi, il a battu froid Antoine Griezmann, ce Latino d'adoption : «Il ne connaît pas le dévouement et les efforts que les Uruguayens font depuis leur plus jeune âge pour pouvoir réussir dans le football, malgré le peu de gens que nous sommes». L'Uruguay, avec sa population de seulement 3,5 millions de personnes, est pourtant le tout premier champion du monde (1930, puis 1950) et le détenteur du record de sacres en Copa America (15).

La Celeste, c'est aussi une défense de fer, qui n'a encaissé que deux buts sur ses neuf derniers matchs, tout en commettant peu de fautes. «Plus la compétition avance vers la finale, plus les matchs sont tactiques. Ce sera plus fermé. Et l'Uruguay n'a encaissé aucun but en poules», rappelle auprès de l'AFP Lilian Thuram.

Les Bleus ont eux-même souvent buté sur la fameuse «garra charrua», cet esprit de corps fait de combativité et de rage de vaincre : 6,5 heures cumulées sans marquer contre ces Sud-Américains ! Sur les cinq dernières confrontations, il y eut un revers français 1-0 et quatre 0-0. Dont, d'ailleurs, la première de Deschamps à la tête de l'équipe de France, en août 2012 au Havre. Il ne s'agirait pas de boucler la boucle...

«Le match va être chiant»

Les Uruguayens «vont jouer leur match, prendre leur temps, tomber, vont aller voir l'arbitre (l'Argentin Nestor Pitana, ndlr), le match va être chiant», prévient Griezmann qui va se frotter à la charnière centrale Godin-Gimenez côtoyée à l'Atlético Madrid. Voilà un rendez-vous plus que jamais taillé pour Grizou, auteur jusqu'à présent d'un tournoi en demi-teinte, tout juste éclairé par deux penalties.

Mais aussi pour Olivier Giroud, toujours sans but dans la compétition et qui tarde à dépasser Zinédine Zidane au classement des meilleurs buteurs en équipe de France (4e ex aequo avec 31 buts) : son jeu aérien au coeur du dense bloc céleste pourrait s'avérer précieux.

Kylian Mbappé, lui, sera forcément attendu après ses exploits contre l'Argentine qui ont fait vibrer la planète football et ont été loués jusque par le Roi Pelé. Mais le Parisien de 19 ans aura sans doute moins d'espaces qu'à Kazan pour exploiter sa vitesse.

Les autres titulaires de la féerie tatare doivent logiquement être reconduits. Reste à remplacer Blaise Matuidi, suspendu. Corentin Tolisso présente la candidature la plus naturelle, devant les options offensives Thomas Lemar ou Nabil Fekir.

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