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La France, plus gros fournisseur de joueurs de la Coupe du monde

Parmi les 736 joueurs de la Coupe du monde, 50 sont nés dans l'Hexagone [SYLVAIN THOMAS / AFP]

L'Hexagone, berceau des champions ? Parmi les 736 joueurs sélectionnés pour la Coupe du monde cette année, cinquante sont nés sur le territoire français.

Le quotidien américain The Washington Post s'est en effet penché sur la «nationalité sportive» des joueurs et a décrypté la composition des trente-deux équipes du Mondial. Cinquante joueurs nés en France apparaissent dans le tableau de la Coupe du monde cette année. 

L'étude ressort que la France serait le pays le plus «producteur» de champions de la compétition. Parmi ces joueurs nés dans l'Hexagone, 21 composent la séléction des Bleus, tandis que vingt-neuf ont rejoint des équipes étrangères, principalement le Maroc, la Tunisie et le Sénégal.

Le Brésil arrive second, avec vingt-huit joueurs - les vingt-trois membres de l'équipe nationale et cinq joueurs sélectionnés dans d'autres équipe - nés sur le territoire d'Amérique du sud. En réalité, vingt-deux des trente-deux équipes de la compétition ont séléctionné au moins un joueur né à l'étranger. 

Pour illustrer à quel point les définitions du pays d'origine peuvent être multiples, le Washington Post prend l'exemple extrême du milieu de terrain belge Adan Januzaj, qui serait sélectionnable dans sept équipes nationales différentes.

Le footballeur international est en effet né en Belgique, peu de temps après que ses parents ont fui la guerre au Kosovo, et y a grandi. Mais il aurait également pu porter les couleurs du Kosovo, de la Serbie et de la Croatie (d'où vient sa famille maternelle), de l'Albanie (lieu de naissance de ses parents), de la Turquie (patrie des parents de son père) ou l'Angleterre (où il joue depuis son adolescence). 

Le dilemme de la «nationalité sportive»

Mais comment est-ce possible ? Selon les règles de la FIFA, seuls les citoyens d'un pays sont éligibles pour jouer dans l'équipe nationale. Mais puisque les règles de citoyenneté varient - la naissance, la filiation et la résidence étant traitées de différentes manières selon les régions du monde - les joueurs peuvent se qualifier pour plus d'une équipe nationale. 

En particulier, les bi-nationaux se retrouvent à déterminer, à un certain niveau de compétition, leur nationalité sportive entre leurs deux nationalités administratives. Une fois qu'ils ont disputé tout ou une partie d'un match officiel dans une équipe nationale A, ils ne peuvent plus en changer.

Pour d'autres joueurs, qui ne représentent par leur pays de naissance, la raison est à trouver dans l'histoire de leur famille. Plusieurs footballeurs ont ainsi émigré alors qu'ils étaient enfants et jouent aujourd'hui pour leur pays d'adoption. C'est par exemple le cas de Samuel Umtiti, né au Cameroun, ou du gardien remplaçant Steve Mandanda, né au Congo, tous deux arrivés en France à l'âge de deux ans.

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