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Löw nie tout racisme en équipe d'Allemagne

Joachim Löw a nié ce mercredi l'existence de toute forme de racisme dans la sélection allemande.[Firo / Icon Sport]

Le sélectionneur allemand Joachim Löw a nié mercredi l'existence de toute forme de racisme dans la Mannschaft avant ou pendant le Mondial en Russie, récusant les accusations formulées par Mesut Özil lorsqu'il a claqué la porte de la sélection en juillet.

«Depuis que je suis avec la Fédération allemande (en 2004 comme entraîneur adjoint, ndlr) il n'y a jamais eu aucune forme de racisme dans l'équipe nationale, les joueurs se sont toujours identifiés à nos valeurs», a assuré le coach allemand à Munich, où il a dévoilé la liste des internationaux retenus pour rencontrer la France le 6 septembre en Ligue des nations.

Pendant deux heures, il s'est livré devant la presse à une analyse approfondie des raisons de l'élimination historique de l'Allemagne au premier tour du Mondial fin juin. Au delà des données sportives, il est revenu sur la violente polémique qui a éclaté autour de Mesut Özil et Ilkay Gündogan, les deux joueurs d'origine turque, fustigés pour avoir posé en photo avec le président turc Recep Tayyip Erdogan.

L'impact de cette controverse «a été sous-estimé», a confessé Löw : «Cette histoire nous a coûté des forces et a pesé sur nos nerfs».

Le milieu de terrain allemand Sami Khedira avant le match amical contre l'Arabie Saoudite, le 8 juin 2018 à Leverkusen [Patrik STOLLARZ / AFP/Archives]
Le milieu de terrain allemand Sami Khedira avant le match amical contre l'Arabie Saoudite, le 8 juin 2018 à Leverkusen[Patrik STOLLARZ / AFP/Archives]

Khedira écarté

Fin juillet, Mesut Özil a annoncé à 29 ans sa retraite internationale, par un long communiqué au vitriol, dans lequel il accuse notamment le président de la fédération allemande Reinhard Grindel de racisme. «Aux yeux de Grindel et de ses soutiens, je suis Allemand quand nous gagnons, mais je suis un immigrant quand nous perdons», s'est plaint le joueur d'Arsenal, champion du monde 2014 et fort de 92 sélections (23 buts).

Joachim Löw a révélé mercredi qu'il n'avait eu aucun contact avec lui depuis. «Son conseiller m'a appelé et m'a annoncé sa retraite de l'équipe nationale. Le joueur lui-même ne m'a pas appelé», a-t-il dit : «D'habitude les joueurs le font quand ils décident de se retirer».

«Il ne m'a toujours pas appelé à ce jour, alors que j'ai essayé de le joindre depuis deux ou trois semaines par sms et par téléphone», a-t-il regretté.

Özil donc, et Mario Gomez, qui a annoncé lui aussi sa retraite internationale, ne sont pas dans la liste des 23 retenus pour jouer contre les champions du monde, puis contre le Pérou en amical trois jours plus tard.

«J'ai été presque arrogant»

Mais la principale victime de ce renouvellement annoncé est le milieu de la Juventus Sami Khedira. Les autres mondialistes écartés sont le troisième gardien Kevin Trapp (PSG), le latéral Marvin Plattenhardt (Hertha Berlin) et le milieu de terrain Sebastian Rudy (prêté à Schalke par le Bayern).

Leroy Sané, le virevoltant attaquant de Manchester City, dont la non-sélection au Mondial avait été beaucoup commentée, retrouve sa place dans le groupe, à côté de trois nouveaux visages : les défenseurs Thilo Kehrer (Paris SG) et Nico Schulz (Hoffenheim), ainsi que l'attaquant de Leverkusen Kai Havertz.

Joachim Löw répond à la presse au retour du Mondial en Russie, le 28 juin 2018 à l'aéroport de Francfort  [Daniel ROLAND / AFP/Archives]
Joachim Löw répond à la presse au retour du Mondial en Russie, le 28 juin 2018 à l'aéroport de Francfort[Daniel ROLAND / AFP/Archives]

Il ne reste dans cette équipe que sept champions du monde 2014, dont Toni Kroos et les quatre Munichois Mats Hummels, Jérôme Boateng, Thomas Müller et le gardien et capitaine Manuel Neuer. L'attaquant du Paris SG Julian Draxler a également été convoqué.

Pour expliquer l'échec russe, Löw s'est livré à une sévère auto-critique : «J'ai été presque arrogant (...) j'ai pris trop de risques», a-t-il dit, en expliquant qu'il avait voulu faire jouer à son équipe un jeu parfait de possession de balle.

«Nous ne devons en aucun cas abandonner notre vision du jeu, une vision offensive, mais il faut trouver un équilibre», a-t-il conclu.

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