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Alexis Pinturault : «Le gros globe et l’or olympique comme objectifs»

Le Français a réalisé l'une de ses plus belles saisons et ne compte pas s'arrêter là.[Gepa / Icon Sport]

Alexis Pinturault a tutoyé les sommets. Deuxième du classement général de la Coupe du monde derrière l’intouchable Marcel Hirscher, champion du monde du combiné et médaillé de bronze en géant, le Savoyard a réalisé l’une des plus belles saisons de sa carrière. Mais il veut aller encore plus haut.

Avez-vous le sentiment d’avoir réalisé votre meilleure saison ?

Ce n’est peut-être pas la plus belle saison de ma carrière, mais c’est en tout cas l’une des plus belles. Il n’y en a pas eu beaucoup de si belles, avec ce titre de champion du monde en combiné, le bronze sur le géant aux Mondiaux et cette 2e place du classement général de la Coupe du monde.

Ce premier titre de champion du monde est-il un cap dans votre carrière ?

C’est une belle étape de franchie. Cela faisait partie des objectifs que j’avais envie d’atteindre. C’est désormais chose faite et ce titre pourrait me servir pour la suite.

Qu’avez-vous changé pour obtenir ces résultats ?

Je me suis pas mal recentré sur le slalom au détriment du super G. Je me suis entraîné qu’en slalom pour être plus régulier dans cette discipline et pour de nouveau être sur le podium. Et mes performances ont été au-delà de ce que j’espérais en terminant à la 2e place du classement général. Mais il me reste encore des petits détails à peaufiner en slalom comme en géant, pour que je puisse retrouver mon meilleur niveau d’il y a deux ou trois ans. Cela passera peut-être par un peu plus d’individualisation dans mon entraînement et ma programmation.

Votre but désormais est-il d'aller chercher le gros globe ?

C’est l’objectif de ma carrière. Le gros globe fait rêver et j’essaie de me préparer pour atteindre cet objectif. Marcel Hirscher pose les bases avec ses résultats et cela laisse peu de place à l’erreur. Il faut ne jamais quitter le podium ou très peu et se battre pour la victoire le plus souvent possible pour décrocher ce gros globe.

Vous pourriez être aidé par la possible retraite de Marcel Hirscher ?

J’ai beaucoup de mal à y croire. Je ne pense pas qu’il va arrêter. En tout cas, pas pour le moment. Je ne le vois pas aller jusqu’à 35 ans, mais je ne pense pas qu’il va arrêter cette année.

Sur les prochains JO, l'or sera automatiquement un objectif

Il y a aussi l’or olympique comme objectif…

Dans une carrière de skieur, il y a trois objectifs majeurs avec les championnats du monde, les Jeux Olympiques et le gros globe, qui n’est pas donné à tout le monde. Seulement une poignée d’athlètes peut y prétendre. J’ai eu une médaille d’or aux Mondiaux, trois médailles aux JO mais aucune en or. Sur les prochains JO, ce sera automatiquement un objectif. Il y a beaucoup de temps encore avant Pékin, mais j’avais envie d’être champion du monde avant d’arriver aux Jeux. Maintenant, la prochaine étape est d’aller chercher une médaille d’or olympique.

Combien de temps pensez-vous encore skier ?

Je suis sur le circuit depuis très jeune. A même pas 20 ans, j’avais déjà réalisé mon premier podium en Coupe du monde. Je vais aller avec certitude jusqu’aux Mondiaux 2023 à Courchevel. C’est une chance relativement unique de pouvoir skier chez moi. J’aurais 31-32 ans à ce moment-là, la question sera ensuite de savoir si je vais jusqu’aux JO de 2026 ou si j’arrête. Ça dépendra probablement de mes résultats à Pékin.

Seriez-vous intéressé pour être le porte-drapeau de l’équipe de France à Pékin ?

C’est encore trop tôt pour en parler. Je n’ai même pas encore réfléchi à cette éventualité. Mais je pense que c’est loin d’être évident d’être porte-drapeau. Surtout pour un athlète comme moi, car si tout se passe bien je devrais m’aligner dans trois disciplines. Ce n’est pas une décision à prendre à la légère et je pense qu’il y a d’autres athlètes qui peuvent y prétendre.

Comment jugez-vous le traitement médiatique à votre égard ?

Il y a différents problèmes dans le traitement médiatique du ski. Le principal est que le ski est diffusé sur une chaine payante assez chère et forcément on en pâtit un peu de ce manque de visibilité, même si on est conscient qu’on ne pourra jamais rivaliser avec le foot ou le tennis. A côté, il y a d’autres disciplines, comme le biathlon, qui sont diffusées sur des chaines gratuites. Ça fait une énorme différence. Et puis, on est toujours avec un casque et un masque, c’est beaucoup plus difficile pour nous personnaliser. 

La menace que représente le réchauffement climatique vous inquiète-t-elle, y compris pour l'avenir de votre sport ? 

On est parmi les premiers concernés. On voit très clairement que certains glaciers ont déjà disparu, et d’autres sont en passe de disparaître d’ici quelques années. On se sent assez impuissant, alors qu’il y a énormément des choses qu’on peut améliorer et faire évoluer dans notre manière de vivre.

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