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Clémence Calvin participera au marathon de Paris

La vice-championne d'Europe du marathon Clémence Calvin, visée par une procédure antidopage pour s'être soustraite à un contrôle inopiné, a obtenu un sursis vendredi: le Conseil d'Etat a levé sa suspension provisoire, ce qui lui permet de s'aligner sur l'épreuve des 42,2 km à Paris dimanche.

Ce rebondissement est un camouflet pour l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD), qui avait décidé mardi de la suspendre, une décision qui lui a été notifiée mercredi.

La journée avait pourtant mal commencé pour l'athlète de 28 ans. Dans la matinée, le parquet de Marseille avait confirmé qu'une enquête préliminaire pour «infractions à la législation sur les produits dopants» était déjà en cours sur Clémence Calvin au moment de son contrôle esquivé, le 27 mars à Marrakech. D'après des sources proches du dossier, la licenciée du club de Martigues et son mari et entraîneur, le coureur de demi-fond Samir Dahmani, sont dans le viseur de l'AFLD et des enquêteurs de l'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique (Oclaesp) depuis des semaines.

Le Conseil d'Etat, devant lequel Clémence Calvin est venue plaider sa cause vendredi, a considéré qu'elle aurait dû être en mesure de s'expliquer devant l'AFLD «en temps utile», une fois sa suspension décidée, alors que le marathon, «une étape importante de son calendrier sportif», se déroule dimanche. Or, d'après la décision du Conseil d'Etat, l'AFLD lui a proposé de faire valoir ses observations la semaine prochaine.

«Oui, je vais courir», avait lâché dans l'après-midi la marathonienne, à la sortie de l'audience, alors que la décision n'était pas encore rendue. Au cours du marathon de Paris, elle compte réaliser les minima pour se qualifier aux Jeux olympiques de Tokyo-2020.

Cible prioritaire

Pour Clémence Calvin, devenue l'une des figures de proue de l'athlétisme français depuis sa médaille d'argent européenne sur le marathon à Berlin en 2018, tout s'était pourtant arrêté le 27 mars à Marrakech. Elle est accusée de s'être, ce jour-là, soustraite à un contrôle antidopage mené par des agents de l'AFLD, partis spécialement au Maroc pour elle. Son mari Samir Dahmani se voit lui reprocher d'avoir fait obstruction aux trois contrôleurs assermentés.

L'opération ne devait rien au hasard, car l'athlète, qui n'a jamais été contrôlée positive et s'entraînait souvent au Maroc avec son mari, faisait partie des cibles prioritaires de l'agence, ont expliqué plusieurs sources proches du dossier à l'AFP.

Athlète française de l'année 2018, Clémence Calvin avait battu le record de France du 5 km (16 min 24 sec) lors du semi-marathon de Paris, le 10 mars, mais la performance n'avait pas été homologuée, faute de contrôle antidopage sur l'épreuve. Les jours suivants, elle n'avait pas cherché à se faire contrôler pour valider sa performance, ce qui a alimenté les soupçons.

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