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Cris racistes pendant le match Dijon-Amiens : garde à vue prolongée pour le suspect

La rencontre a été interrompue plusieurs minutes. [ICON SPORT]

Prince Gouano, capitaine de l’équipe d’Amiens, a été visé par des cris racistes vendredi 12 avril lors du match de Ligue 1 contre Dijon (32e journée). L'auteur présumé est en garde à vue prolongée, a indiqué le parquet de Dijon samedi soir.

«Une enquête de flagrance est en cours et une personne est actuellement en garde à vue à la suite de ces faits. Sa garde à vue va faire l'objet d'une prolongation ce soir, afin de permettre la poursuite des investigations», a déclaré Eric Mathais, procureur de la République, dans un communiqué. 

A la 77e minute, alors qu’un corner devait être tiré, le défenseur a commencé à se diriger vers la sortie du terrain, ulcéré par les cris racistes dont il venait d’être victime. «C’est fini, on joue plus, je ramène mes coéquipiers, on rentre dans le vestiaire», a-t-il lancé, au niveau du banc de touche.

La match interrompu plusieurs minutes

S’en est suivie une période de flottement, pendant laquelle les entraîneurs des deux équipes, Antoine Kombouaré et Christophe Pélissier, se sont entretenus avec l’arbitre du match, Karim Abed. «Faites bien passer le message : si ça se reproduit on arrête» le match, a indiqué ce dernier au personnel du stade. 

Prince Gouano, de son côté, s’est dirigé vers les tribunes, d’où avaient été lancés les cris racistes, pour faire savoir à l’auteur qu’il l’avait identifié.

Après plusieurs minutes d’interruption, la rencontre a pu reprendre son cours.

Dans un communiqué publié dans la soirée, la Ligue de football professionnelle, fait part de son soutien à Prince Gouano et indique que l’auteur des insultes racistes a été interpellé.

Outre la saisie de la Commission de discipline, la LFP ajoute qu’elle va «étudier les suites judiciaires à donner à ce dossier».

«Nous sommes au XXIe siècle, c’est inadmissible», a lancé de son côté le capitaine amiénois au micro de BeIn Sports, à l’issue du match. «J’ai marqué le coup en demandant d’arrêter le jeu parce que je pense que de nos jours, nous sommes tous égaux […] Nous sommes tous des êtres humains. Le mot d’ordre c’est l’amour. Il faut aimer son prochain, chose qui n’a pas été faite. Mais bon, je ne lui en veux pas», a-t-il ajouté.

Cette affaire survient quelques jours après un précédent, survenu en Italie. Le 2 avril, lors de la rencontre entre Cagliari et la Juventus Turin, Moise Kean et Blaise Matuidi avaient été victimes de cris racistes.

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