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Top 14 : Toulouse, vainqueur à l'usure de La Rochelle

Toulouse se qualifie pour la finale de Top 14 le 8 juin 2019 en dominant La Rochelle 20-6 [NICOLAS TUCAT / AFP] Toulouse se qualifie pour la finale de Top 14 le 8 juin 2019 en dominant La Rochelle 20-6 [NICOLAS TUCAT / AFP]

De retour au Stade de France : sept ans après sa dernière apparition, le Stade Toulousain, leader incontesté de la saison régulière, s'est qualifié pour la finale du Top 14 en dominant La Rochelle (20-6), qui a explosé physiquement dans les vingt dernières minutes, samedi à Bordeaux.

Les Rouge et Noir tenteront de décrocher leur 20e Bouclier de Brennus samedi prochain face au vainqueur de Clermont-Lyon, disputé dimanche (16h30), toujours au stade Matmut Atlantique.

Pour tenter de définitivement placer derrière eux leur période de vache maigre, entamée depuis leur dernier titre de champion, en 2012 justement. Et qui a culminé en 2017, avec une première absence en phase finale depuis... 1976.

Patiemment, Ugo Mola a rebâti la maison toulousaine, avec un barrage l'an passé puis, donc, cette finale, qui s'est de nouveau refusée au Stade Rochelais, déjà battu en demi-finales en 2017, à Marseille par Toulon.

L'ailier de Toulouse Sofiane Guitoune lors de la victoire sur La Rochelle 20-5 en demi-finale de Top 14 le 8 juin 2019 [NICOLAS TUCAT / AFP]
 
L'ailier de Toulouse Sofiane Guitoune lors de la victoire sur La Rochelle 20-5 en demi-finale de Top 14 le 8 juin 2019

Les Maritimes devront repasser. Ils étaient trop court physiquement pour inquiéter pendant 80 minutes Toulouse, qui a pu préparer cette échéance tranquillement, depuis sa qualification obtenue fin avril. Quand eux ont dû batailler jusqu'à la dernière journée pour s'offrir le droit de disputer un barrage, sur le terrain du Racing 92, dont ils sont sortis vainqueurs au forceps vendredi dernier (19-13).

Pendant près d'une heure, les Rochelais ont cependant cru refaire le coup de Colombes, puisqu'ils ont fait jeu égal avec les Toulousains, agressifs en défense et entreprenants en attaque.

Rencontre serrée

Le capitaine toulousain Jerome Kaino avait dit s'attendre, la veille du match, à une rencontre serrée. Il a été servi : jusqu'aux deux essais coup sur coup de Sébastien Bézy (60e) et Cheslin Kolbe (66e, 17-6), les Rouge et Noir n'ont pu développer le jeu qui leur a permis de survoler la saison régulière.

En établissant une nouvelle série d'invincibilité (14 matches entre octobre et début avril), et en battant le record de points au classement (98) et d'essais inscrits (102). Ils ont pourtant commencé sur les chapeaux de roue, avec un essai dès la 13e minute de Sofiane Guitoune, bien servi par Thomas Ramos.

Mais ils ont ensuite été pris dans la tenaille des Rochelais, revenus à portée à la mi-temps (7-6) grace à deux pénalités d'Ihaia West (22 et 27). Présents dans les rucks, ces derniers ont joué quasiment tous leurs ballons d'attaque, dans le sillage d'un Arthur Retière intenable.

Parfois jusqu'à friser la correctionnelle: Retière justement, s'est fait intercepter par Ramos, qui a servi juste un poil trop en avant Antoine Dupont pour que l'essai du break ne soit validé (23e).

Ramos passe au travers

Plus largement, Ramos est passé à côté de son match. Titularisé à l'ouverture pour faire place nette à Kolbe à l'arrière, l'international a manqué deux pénalités (17 et 30) qui auraient permis à Toulouse de se détacher plus nettement.

L'international a également gâché une précieuse munition en ne trouvant pas une pénaltouche en début de seconde période et a été remplacé précocement par Sébastien Bézy, Dupont passant à l'ouverture.

La rentrée du demi de mêlée a redonné de l'allant aux Toulousains, qui ont donc aussi profité de leur fraîcheur pour faire la différence face aux Rochelais. Lesquels pourront aussi regretter de n'avoir pas su concrétiser une grosse période de domination dans les 22 mètres toulousains en fin de première période.

Ils devront repasser pour connaître, enfin, leur première finale du championnat. Mais, pour la première saison à leur tête de Jono Gibbes, arrivé courant novembre après le départ fracassant de Patrice Collazo au printemps, ils ont posé quelques jalons pour l'avenir.

Dans l'immédiat, celui des Toulousains s'écrira une nouvelle fois au Stade de France.

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