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Le Français Sekou Doumbouya rejoint la NBA

Sekou Doumbouya rejoint la colonie française en NBA. [SARAH STIER / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP]

L'ailier français Sekou Doumbouya a été sélectionné jeudi à New York au 15e rang par les Detroit Pistons lors de la Draft 2019, la bourse annuelle qui permet aux franchises NBA de recruter les meilleurs jeunes joueurs.

Attendu en neuvième position selon le consensus des pronostics, le natif de Conakry est finalement descendu de plusieurs crans, avant d'être retenu en 15e position par la franchise du Michigan.

«Journée sans stress, soirée sans stress», a néanmoins assuré, après coup, le jeune homme, vêtu d'une veste rouge à carreaux. «Le but, c'est d'être drafté. Je suis drafté. Je ne vois pas pourquoi je serais stressé».

S'il n'avait pas fait d'essai à Detroit, contrairement à d'autres franchises, l'ailier s'était entretenu avec l'entraîneur des Pistons, Dwane Casey, ainsi qu'avec le manager général Ed Stefanski, avant la journée organisée par ses agents au Texas pour les dirigeants de clubs NBA.

Les représentants des Pistons, dont le nom rappelle l'industrie automobile, reine à Detroit, lui avaient alors assuré «qu'ils feraient tout pour (l)'avoir», s'est-il souvenu.

Champions en 1989, 1990 et 2004, les Pistons sortent d'une saison en demi-teinte. Ils se sont qualifiés de justesse pour les play-offs, avant d'être sortis sèchement par Milwaukee au premier tour (4-0).

«Je sais qu'à mon poste, il n'y a pas beaucoup de gens», a analysé celui qui passa deux saisons à Poitiers, en Pro B, avant de rejoindre Limoges en Elite cette saison. «C'est un gros plus. C'est parfait pour moi. Maintenant il faut évoluer à ce poste, faire des erreurs, apprendre».

Faire le max

Outre sa taille (2,05 m) et son aisance sur jeu rapide, Doumbouya, qui ne fêtera ses 19 ans que le 23 décembre, a séduit les Pistons par sa défense.

Doumbouya n'a pas réussi à détrôner son compatriote Frank Ntilikina, retenu en 8e position en 2017, du jamais vu pour un joueur français.

Le fait d'être sélectionné très haut à la Draft ne garantit pas le succès, comme l'a montré le parcours de l'ancien Strasbourgeois, qui n'a pas encore fait son trou en NBA avec les New York Knicks.

«La prochaine étape, c'est la summer league», a expliqué Sekou Doumbouya, se projetant déjà dans la ligue d'été durant laquelle s'affrontent les jeunes recrues et les vétérans en recherche d'un contrat. «Il va falloir montrer. Et après la summer league, il va falloir 'taffer', faire sa place dans l'équipe.»

Choisi par une franchise qui n'est pas connue pour son goût pour les joueurs non-Américains, a fortiori depuis le flop du Serbe Darko Milicic, choisi en 2e position en 2003, Doumbouya a affirmé ne pas ressentir de pression supplémentaire en tant que Franco-Guinéen.

«On va essayer de faire le max, de donner le max, avec encore les play-offs j'espère», a-t-il dit. «Pour une première saison NBA, ce serait bien.»

D'ores et déjà, Doumbouya a dit ressentir une «grande fierté nationale des deux côtés, que ce soit en France ou en Guinée».

«Mon père n'est pas là aujourd'hui», a-t-il rappelé, faute d'avoir obtenu un visa. «C'est dommage. C'est le seul truc qui plombe un peu» l'événement.

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