En direct
A suivre

Qui pour être porte-drapeau dans un an aux Jeux Olympiques de Tokyo ?

En 2016, lors des derniers Jeux Olympiques d'été, c'est Teddy Riner qui était le porte-drapeau des Bleus En 2016, lors des derniers Jeux Olympiques d'été, c'est Teddy Riner qui était le porte-drapeau des Bleus[JAVIER SORIANO / AFP]

C'est l'un des feuilletons les plus scrutés avant chaque début de Jeux Olympiques. À un an de la cérémonie d'ouverture à Tokyo, plusieurs noms sont déjà dans les têtes pour officier en tant que porte-drapeau de l'équipe de France. Un rôle uniquement symbolique, mais ô combien honorifique qui vient récompenser une carrière, un esprit olympique, et qui met en avant une grande chance de médaille.

Kevin Mayer, décathlon

Il est peut-être celui qui remplit le plus les cases pour avoir le poste. Champion du monde dans sa discipline du décathlon (avec en prime le record du monde obtenu en 2018), médiatique, engagé contre le dopage, avec une revanche à prendre après sa médaille d'argent en 2016 à Rio et dans l'âge parfait pour être très performant (il aura 28 ans), Kevin Mayer est potentiellement le mieux placé pour devenir le porte-drapeau de l'équipe de France olympique. L'athlète né à Argenteuil, athlète européen de l'année 2018, a déjà assuré qu'il ne viserait rien d'autre que l'or au Japon. Tout pour plaire au comité olympique. 

Renaud Lavillenie, saut à la perche

Un très beau cadeau pour récompenser une carrière exemplaire ? Renaud Lavillenie pourrait, à l'instar de Laura Flessel en 2012, avoir l'honneur de porter le drapeau bleu blanc rouge plus pour sa carrière que pour sa véritable chance de médaille. Car le Français est toujours capable de sauter très haut, mais son hégémonie acquise depuis le début des années 2010 est remise en cause depuis les précédents Jeux Olympiques, où il était arrivé 2ème. Depuis, s'il a remporté un titre mondial en salle, il a terminé 3ème du championnat du monde en 2017 et 3ème aux championnats d'Europe en 2018. De plus, alors qu'il sera âgé de 33 ans lors de la compétition, il s'agira certainement de son dernier tournoi olympique. 

Mélina Robert-Michon, lancer de disque

Elle n'est pas la plus médiatique des championnes, ni la plus titrée, mais elle porte haut l'esprit olympique. Médaillée d'argent à Rio en 2016, elle a récemment repris la compétition après avoir fait une pause pour prendre soin de sa grossesse. Jamais titrée au niveau mondial, il s'agira certainement de sa dernière année pour briller, alors qu'elle fêtera ses 41 ans à l'été 2020. De quoi récompenser celle qui s'engage ouvertement contre le dopage dans le sport. Autre argument qui pourrait jouer en faveur de la championne: la parité. Depuis Laura Flessel en 2012, aucune femme ne s'est vu confier le rôle de porte-drapeau (Jason-Lamy Chappuis en 2014, Teddy Riner en 2016 et Martin Fourcade en 2018). De quoi convaincre le comité olympique français ? 

Julian Alaphilippe, cyclisme sur route 

Le coureur fait vibrer tout le pays sur les routes du Tour de France, en portant plus de dix jours le maillot jaune, résistant corps et âmes aux attaques des grimpeurs dans les étapes de haute montagne. Et quand il ne gagne pas sur les Grands Tours, il s'illustre dans les classiques : Strade Bianche, Milan-San Remo, Flèche wallonne, Classique de Saint-Sébastien... le Français enchaine les succès depuis l'été 2018 et pourrait bien être récompensé par un rôle de porte-drapeau. D'autant que le parcours montagneux, sans être trop élevé, correspond bien à ses qualités de puncheur particulièrement doué dans les descentes. Probablement la meilleure chance de victoire pour un Français aux Jeux Olympiques sur l'épreuve de cyclisme sur route depuis bien longtemps. 

Charlotte Bonnet, natation

Plusieurs fois championne d'Europe et avec une médaille de bronze aux Jeux Olympiques de Rio, Charlotte Bonnet est le visage de l'équipe de France de natation. Cette discipline où les Bleus ont brillé pendant des années est dans un creux, et la Francilienne reste l'une des rares à tirer son épingle du jeu. Un rôle de porte-drapeau pourrait remettre un coup de projeteur sur la natation française tout en récompensant la championne. Cependant, son jeune âge (24 ans), et un relatif manque de notoriété pourrait jouer en sa défaveur. 

Clarisse Agbegnenou, judo

À 26 ans, Clarisse Agbegnenou domine sa discipline dans la catégorie des moins de 63 kilos. Triple championne du monde (2014, 2017 et 2018), elle a même passé l'année 2018 sans une seule défaite au compteur. Elle l'a d'ailleurs emporté dans toutes les compétitions internationales auxquelles elle a pris part en individuelle depuis 2017. Moins médiatique que son homologue masculin Teddy Riner, elle a cependant été nommée championne des championnes par le quotidien l'Équipe en 2018. À noter que le poste de porte-drapeau ne lui serait pas totalement étranger, vu qu'elle l'était déjà lors des Jeux européens à Minsk en juin 2019. 

Quelques noms qui pourraient mais... :

Ils sont plusieurs à pouvoir éventuellement prétendre à devenir porte-drapeau, mais plusieurs choses pourraient l'en empêcher. Kylian Mbappé, par exemple, n'est pas assuré de participer, d'autant que l'Euro 2020 aura lieu quelques semaines avant les Jeux seulement. S'il veut participer, il lui faudra négocier sérieusement avec son club, car cela l'empêchera de reprendre l'entrainement pour le début de la saison en championnat. Nikola Karabic, emblème de l'équipe de France de handball, aurait pu se voir confier le rôle au vu de son histoire olympique particulièrement réussie, s'il n'avait pas été condamné dans l'affaire des paris truqués. 

Teddy Riner, toujours l'une des meilleures chances d'or français a déjà été porte-drapeau en 2016 à Rio, il est donc peu probable qu'il soit sélectionné une deuxième fois. Florent Manaudou, médaillé d'or à Londres et d'argent à Rio, pourrait y prétendre, mais après une longue coupure dans sa carrière de nageur, pas sûr que le comité olympique ne lui donne sa préférence, un engagement total pour les équipes de France étant toujours mis en valeur. Enfin, Rudy Gobert, deux fois meilleur défenseur de l'année en NBA, est le nouveau visage du basket français à l'étranger depuis la retraite de Tony Parker. Cependant, le manque de résultats de l'équipe de France et une aura moins importante que l'ancien meneur de San Antonio devrait lui faire perdre beaucoup de points au moment du choix.

La date du choix n'a pas encore été communiqué, cependant, ils sont souvent désignés une quinzaine de jours avant le début de la compétition. Une manière de ne pas trop compromettre en amont la préparation des athlètes, et diminuer les risques qu'une blessure remette en cause leur participation. 

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités