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Tour de France : tout savoir sur Egan Bernal, le vainqueur de l'édition 2019

Bernal a grandi à Zipaquira, localité minière et agricole de 126.000 habitants, à 42 km de Bogota. [Marco Bertorello / AFP]

Il est jeune, talentueux et fait vibrer la Colombie. A seulement 22 ans, Egan Bernal est le premier vainqueur colombien de l'histoire du Tour de France. Présentation.

Né à Bogota dans une famille modeste, d'un père vigile et d'une mère ouvrière dans une plantation de fleurs, Bernal a grandi à Zipaquira, localité minière et agricole de 126.000 habitants, à 42 km de la capitale.

C'est là qu'il apprend à déjouer les pièges des chemins cahoteux parcourus chaque matin, souvent dans le brouillard. Dès l'âge de 8 ans et jusqu'à ses 16 ans, le garçon s'entraîne sous la houlette de Fabio Rodriguez qui s'est distingué à deux reprises sur la Vuelta, au début des années 1990.

Six ans après, Rodriguez distingue encore sa marque chez le jeune champion. «Je l'ai vu déraper dans le contre-la-montre du Tour de Suisse (cette année). Un cycliste normal, un routier, serait tombé, mais là, il a démontré la technique apprise à VTT», explique-t-il fièrement.

Un grimpeur et un rapide

Egan Bernal reste le poulain le plus exceptionnel de Rodriguez: un jeune menu et timide qui a débuté comme routier il y a à peine quatre saisons, mais qui a vite remonté le peloton. En 2017, il remporte le Tour de l'Avenir, en 2018 le Tour de Californie, avant d'impressionner, déjà, pour sa première participation au Tour de France l'an dernier.

Sa victoire lors du dernier Tour de Suisse confirme son statut de favori de la Grande Boucle, en l'absence de Chris Froome, son habituel leader chez Ineos. En toute logique, il est désigné co-leader des ex-Sky avec le Gallois Geraint Thomas, tenant du titre. A 22 ans, il est ainsi appelé à suivre les traces de Thomas, Froome ou Wiggins, les précédents leaders de la formation britannique.

Les progrès du grimpeur dans les épreuves contre-la-montre lui ouvrent de nouvelles perspectives, et ne passent pas inaperçus chez les Colombiens, traditionnellement faibles dans cette épreuve.

UNE COURSE APRÈS L'AUTRE

«Il est l'un des meilleurs grimpeurs de la planète et en outre, il répond positivement au chrono», souligne Mauricio Silva, auteur de «La légende des scarabées», livre consacré aux exploits européens des cyclistes colombiens, en vue depuis les années 80.

Les «scarabées» se sont distingués dans la Vuelta (Lucho Herrera vainqueur en 1987, Quintana en 2016) et le Giro (victoires de Quintana en 2014 et Carapaz en 2019), mais ils n'y étaient jamais, jusqu'à aujourd'hui, parvenus dans l'épreuve reine de la saison, le Tour de France.

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