L’impensable est-il possible ? Opposé au pays de Galles dimanche en quarts de finale de la Coupe du monde de rugby, le XV de France, loin d’être favori, est capable de créer la surprise et d’aller le plus loin possible.
Bien sûr avant d’y penser, il faudra battre les Gallois qui ont terminé premiers du groupe D devant l’Australie, et que les Bleus n’ont battu qu’une fois lors de leurs huit dernières confrontations depuis 2011. Un succès lors du Tournoi des six nations 2017 qui avait été arraché vingt minutes au-delà du temps réglementaire (20-18). Pour autant, s’ils sont régulièrement battus par les Dragons, les Tricolores ne sont jamais très loin. En moyen, depuis 2015, l’écart des défaites n’est que de -3.
«Sur les dernières confrontations, c’est plus nous qui leur filons la victoire qu’eux qui la gagnent, concède Baptiste Serin. On a payé cash de grosses erreurs de notre part…» Il faut dire que lors de la dernière opposition, les joueurs de Jacques Brunel menaient 16-0 à la pause avant de complètement s’écrouler et de finir par s’incliner 19-24. «On connaît bien les Gallois, indique Louis Picamoles. Mais là, le contexte sera complètement différent.» Et on sait qu’avec le XV de France tout est possible.
Le retour du «French flair» ?
Il suffit de revenir huit ans en arrière lorsqu’au Mondial 2011, le groupe de Marc Lièvremont était parvenu à atteindre la finale (perdue contre la Nouvelle-Zélande, 8-7) de manière assez inattendue après notamment deux défaites en phase de poules dont une retentissante contre les Tonga. En quarts de finale, les coéquipiers de Morgan Parra avaient éliminé l’Angleterre avant de se défaire des Gallois. Alors pourquoi les Bleus version 2019 ne seraient pas en mesure de refaire le même parcours ?
En phase finale, le XV de France s’est en effet bâti une réputation d’équipe capable de renverser une partie à tout moment quand on ne l’attend pas. «On est confiants, mais sans prétention parce qu’on a à l’esprit à quel point l’équipe de France est difficile à cerner et capable de tout, a d’ailleurs confié le talonneur gallois Ken Owens. Elle l’a prouvé tellement de fois en Coupe du monde par le passé qu’il faut rester sur nos gardes et ne pas prendre ce match à la légère.»
Et le fait d’avoir atteint l’objectif d’atteindre les quarts de finale peut aussi libérer le groupe de Jacques Brunel qui arrivera frais contre les Gallois, suite à l’annulation de leur dernier match de poules contre les Anglais. Aux Bleus de prouver que le «French flair» existe toujours.