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Avant le Prix d'Amérique 2020, Laurent Bruneteau, la voix des courses hippiques, livre ses confidences

Laurent Bruneteau.[JLL / LE TROT]

Observateur averti depuis de nombreuses années, Laurent Bruneteau commente les courses de chevaux les plus prestigieuses organisées sur le sol français que cela soit sur les plateaux télé ou les hippodromes. Avant le Prix d'Amérique 2020, il livre ses éclairages à CNEWS.

Racontez-nous l'attente que suscite dans le monde du trot attelé un évènement comme le Prix d'Amérique...

C'est la course que tout le monde (propriétaires, entraîneurs, éleveurs, drivers...) rêve de gagner un jour. C'est un peu comme la cérémonie des Oscars au cinéma. Il ne faut pas se rater ce jour-là, ce pourquoi tous les chevaux engagés sont préparés dans des conditions optimales.

A quoi faut-il s'attendre cette année ?

Au contraire des années précédentes où un ou deux chevaux favoris tout indiqués se distinguaient du reste des partants, l'édition 2020 me semble assez ouverte. Belina Josselyn, Davidson du Pont et Face Time Bourbon sont les principaux prétendants mais il convient de se méfier de valeurs montantes, comme Excellent capable de se révéler le jour J.

Face Time Bourbon est annoncé comme le successeur de Bold Eagle. Partagez-vous cet avis ?

C'est un cheval exceptionnel avec une capacité d'accélération dans la ligne d'arrivée assez époustouflante. Il est jeune et, peut-être, encore un peu tendre pour ce type de rendez-vous où figurent d'autres concurrents plus expérimentés. Cela sera intéressant de le voir évoluer à un tel niveau. En tout cas, il n'est pas illogique de le voir figurer parmi les potentiels gagnants.

Cette course mythique, dont on fête le centenaire cette année, recèle d'anecdotes et d'épopées. Quelle «belle histoire» vous a particulièrement marqué ?

La victoire de Général du Pommeau en 2000 et toute l'histoire qui entoure ce cheval d'exception. Sa mère était pleine lorsqu'elle avait été achetée pour seulement 5000 francs par deux associés. Général du Pommeau était un petit gabarit, moins impressionnant que d'autres chevaux. Mais il avait une capacité de compétiteur hors normes et a su créer une relation forte avec son entraîneur-driver Jules Lepennetier. Parmi les bons moments, je retiens aussi la victoire surprise du petit poucet Oyonnax (2010) à 173/1, ou encore les succès de Varenne (2001 et 2002), trotteur italien, qui avaient suscité une forte émotion chez ses supporters transalpins venus l'encourager.

La «malédiction» d'Une de Mai dans les années 70 paraît indissociable du Prix d'Amérique...

On se demande encore comment la victoire a pu échapper à une telle jument qui a tout de même pris 6 fois le départ de la course ! C'est un peu la «Poulidor» du Prix d'Amérique. Son vécu appartient aux grands mystères associés à l'histoire de ce sport.

Un duel en particulier qui a marqué les esprits ?

Instinctivement, je dirais celui ayant opposé en 2011 le Suédois Maharadjah au Français Ready Cash. Ces deux stars s'étaient livrées ce jour-là à un mano a mano extraordinaire dont on parle encore aujourd'hui.

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