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Et si la Tunisienne Ons Jabeur remportait l'Open d'Australie ?

Pour sa 4e participation au premier tournoi du Grand Chelem de l’année, la 78e mondiale réalise un parcours digne d’une future championne. [Greg Wood / AFP]

L’année de la révélation. Sur le circuit WTA depuis un petit moment, Ons Jabeur est actuellement en train de faire parler d'elle du côté de l'Open d'Australie avec des performances impressionnantes. De quoi envisager d'aller au bout ?

Si la question peut paraître prématurée, elle est complètement légitime. Agée de 25 ans, la Tunisienne n’est pas «que» la première femme arabe à atteindre les quarts de finale d’un tournoi majeur, elle est surtout talentueuse. Pour sa 4e participation au premier tournoi du Grand Chelem de l’année, la 78e mondiale réalise un parcours digne d’une future championne. 

A son tableau de chasse, Ons Jabeur a fait tomber la Britannique Johanna Konta (13e joueuse mondiale), la Française Caroline Garcia, puis a envoyé à la retraite l’ancienne n°1 mondiale, Caroline Wozniacki. Et dimanche, elle a fait craquer la Chinoise Qiang Wang, tombeuse de Serena Williams au tour précédent. «Je rentre dans l’histoire, je suis la meuf qui a mis à la retraite Caroline Wozniacki», s’est-elle amusée qui voit encore plus loin que cette anecdote.

Vainqueur de Roland-Garros junior

«Je ne veux pas m’arrêter là, a-t-elle lancé. J’ai vraiment envie de continuer et d’arriver plus loin. J’ai fait un long chemin et ce n'est pas le moment de s’arrêter. Franchement, je sais que j’ai le niveau d’atteindre un quart, une demie ou une finale de Grand Chelem... ou même de le gagner.» 

En quarts de finale, Ons Jabeur a rendez-vous avec une joueuse l’Américaine Sofia Kenin qui découvrira également le stade des quarts de finale en Grand Chelem. Si elle passe, ce sera Ashleigh Barty (n°1) ou Petra Kvitova (n°7). Alors pourquoi pas… D'autant que sur les 12 derniers Grand Chelem féminin, il y a dix vainqueurs différents. La hiérarchie n'est réellement pas établi et la Tunisienne a toutes ses chances.

En tout cas, ce n’est évidemment pas étonnant de la voir à ce niveau. Surtout pour les connaisseurs et ceux qui suivent le tennis depuis des années. Chez les juniors, la native de Ksar Hellal avait déjà fait étalage de tout son potentiel. Finaliste de Roland-Garros en 2010 (battu par Elina Svitolina), elle remportera le tournoi parisien un an plus tard en battant Monica Puig.

Elle fait ensuite son entrée chez les professionnels mais faute d’argent (pour voyager et payer un coach), elle est quelque peu freinée. Mais Ons Jabeur, comme sur le court, s’accroche et parviendra à réaliser de belles performances jusqu’à atteindre la 51e place mondiale en septembre 2019.

J'essaie d'inspirer les jeunes générations en TunisieOns Jabeur

Un parcours qui lui permet de se faire connaître dans son pays et dans le monde arabe. De quoi donner envie aux Tunisiennes et autres de se lancer dans le tennis. «Je joue au tennis depuis toute petite pour inspirer les femmes arabes à croire que rien n’est impossible, confie-t-elle. Je me sens ambassadrice de mon pays, mais aussi de la jeunesse et des femmes. J’essaie d’inspirer les jeunes générations en Tunisie, dans le monde arabe et plus globalement en Afrique.» 

Cette fan de football, qui ne perd pas une occasion de regarder un match ou de taper dans la balle quand elle le peut, ambitionne cette année de remporter ses premiers titres sur le circuit et de se qualifier pour le Masters en fin d’année. En tout cas, tout un peuple sera derrière elle pour y arriver.

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