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«Nous avons fait un pas en arrière» : Jérôme Boateng «choqué» par le retour du racisme sur les stades allemands

Le champion du monde 2014 a aussi en 2016 la cible d’une attaque publique d’un leader d’extrême-droite allemande pour sa couleur de peau. [Mis / Icon Sport]

C’est un mal qui ronge l’Europe. Après la France, l’Angleterre et l’Italie notamment, c’est en Allemagne que le racisme refait parler de lui dans les stades de football. Ce qui a profondément choqué Jérôme Boateng.

Le défenseur du Bayern Munich estime en effet que l’Allemagne a fait «un pas en arrière» en matière de racisme, après les injures qui ont ému le pays la semaine dernière lors d’un match de coupe à Gelsenkirchen.

«Ca m’a choqué, et ça fait mal, a confié Jérôme Boateng dans une interview exclusive à l’agence SID. Voir un jeune en Allemagne pleurer sur le terrain parce qu’il subit des attaques racistes, c’est très triste.»

Enquêtes ouvertes

Le 4 février Jordan Torunarigha (22 ans), international allemand espoir dont le père est Nigérian, a été la cible notamment de cris de singes lors du match de coupe entre Schalke, l'équipe de Gelsenkirchen, et le Hertha (victoire de Schalke 3-2 ap). La Fédération allemande et la police locale ont ouvert des enquêtes.

«Oui, ça m’est arrivé aussi de temps à autre en Bundesliga, raconte le champion du monde 2014, qui fut aussi en 2016 la cible d’une attaque publique d’un leader d’extrême-droite allemande pour sa couleur de peau. Malheureusement on ne peut pas toujours bien localiser la source (des injures) et on ne veut pas leur faire le plaisir de montrer qu'on est touché.»

«Mais ce n’est pas beau à entendre. Nous avons besoin dans ces cas-là de l'aide des fans qui sont à côté, pour qu'ils identifient les auteurs, demande Boateng, dont le père est Ghanéen. C’est une sensation très désagréable. On pense à l’avenir, j’ai des enfants en Allemagne. Je pensais qu’on nous avions dépassé ce stade, et c’était le cas. Mais malheureusement nous avons fait un pas en arrière, ce qui est triste et blessant pour beaucoup de gens.»

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