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Alexis Laipsker : «Une émission sur le poker ferait un carton aujourd’hui à la télé»

Alexis Laipsker sort son premier polar «Et avec votre esprit…». Alexis Laipsker sort son premier polar «Et avec votre esprit…».[DR]

Avec Alexis Laipsker, les jetons et les tables de poker ne sont jamais très loin. C’est donc naturellement au Club Montmartre, dont il est directeur général, qu’il a présenté son premier polar «Et avec votre esprit…» qui sort ce jeudi (éditions Michel Lafon). Mais aussi parlé poker. Évidemment.

Comment avez-vous eu l’idée d’écrire un polar ?

J’avais déjà eu pas mal d’idées avant, mais elles ne m’ont jamais convaincu d’écrire. J’ai vraiment attendu d’avoir la bonne. Je voulais vraiment raconter une histoire forte, tout en étant concis et efficace. Et quand j’ai eu l’idée, je me suis lancé. Elle est venue alors que j’étais en vacances au bord de la piscine. L’endroit où j’étais est d’ailleurs décrit à un moment dans le livre. Il s’agit de Bonnieux, un petit village du Luberon.

Quelle est la trame de l’histoire ?

Un Prix Nobel de Chimie, qui a l’habitude de travailler la nuit, se fait sauvagement assassiner et mutiler dans son laboratoire. Son corps est retrouvé au milieu d’une mare de sang et son meurtre suscite énormément d’interrogations de la part des enquêteurs, qui sont amplifiées par l’autopsie. Parallèlement, il y a un savant renommé qui a lui disparu et qu’on soupçonne d’avoir été kidnappé. Et l’enquêteur, qui a entendu parler de l’assassinat du professeur de chimie, se dit qu’il y a peut-être un lien. Mais je ne veux pas trop en dévoiler pour garder le suspense.

Et cet enquêteur est un ancien joueur professionnel de poker…

Je n’ai pas pu m’en empêcher. Ce n’était pas indispensable, mais j’ai voulu faire un petit clin d’œil en mettant notamment en avant l’observation, le calcul, les expressions corporels… Car avec le personnage de Simon Vairne, on se met dans la tête de quelqu’un qui pense comme au poker et qui réfléchit en pourcentage. Mais ce polar reste un livre très grand public. Le lecteur ne se sentira pas exclu, même s’il ne connait rien au poker. A travers ce livre, ma volonté est d’embarquer le lecteur de la première à la dernière page. Il ne doit pas s’ennuyer. C’est pourquoi les chapitres sont courts et pêchus. J’ai pris énormément de plaisir à l’écrire et j’espère que les lecteurs en prendront autant à le lire.

Ce personnage de Simon Vairne est-il inspiré d’Alexis Laipsker ?

On ne peut pas dire qu’il s’agit d’Alexis Laipsker, mais il y a des similitudes. Il habite sur une péniche et j’ai habitais neuf ans sur une péniche. Il joue au poker comme j’ai pu le faire. Il réfléchit en probabilité et je réfléchis vraiment comme ça. Il m’emprunte pas mal de choses, mais ce n’est pas moi du tout.

Contrairement à lui, êtes-vous toujours autant passionné par le poker ?

Je joue dès que j’en ai la possibilité sur internet. Et c’est toujours un plaisir d’ouvrir des tables. Je me tiens également toujours informé des nouvelles techniques et façon de jouer. Surtout que le niveau de jeu a énormément évolué et c’est beaucoup plus dur qu’avant.

Justement, quel regard portez-vous sur l’évolution du poker en France ?

D’un point de vue médiatique, c’est assez paradoxal. Il y a dix ans, tout le monde parlait du poker à travers divers reportages ou émissions de télévision. Aujourd’hui, les médias en parlent beaucoup moins, le phénomène de mode est passé, alors qu’il y a autant voire plus de joueurs. Et ce sont de véritables passionnés qui seraient susceptibles de regarder des émissions et des reportages sur le poker.

La réouverture des cercles à Paris peut-elle servir à le remettre à la mode ?

Il y a une très forte demande. Pour prendre l’exemple du Club Montmartre, on a une très très grande affluence chaque soir, qui prouve qu’il y a un marché à fort potentiel que ce soit sur la région parisienne ou en France et démontre qu’il y a un fort intérêt pour le poker.

Regrettez-vous l’absence de poker à la télé ?

Autant avant, il y en avait peut-être un peu trop et je sais de quoi je parle pour avoir été sur dix chaines pour commenter du poker. Et maintenant, il n’y a plus rien. Je pense qu’il y a un vrai manque et une émission sur le poker, aujourd’hui, ferait un carton. Il n’y a même pas de suspense.

Une émission comme la Maison du Bluff ?

Tout dépendrait des producteurs, du sponsor et de la chaine. Mais c’est certain que ça marcherait. Toutes les semaines, des gens me demandent si elle va revenir. Il y a une vraie demande et attente, c’est une certitude.

Est-ce que cela vous manque personnellement ?

Cela ne me manque pas tant que ça, mais je le referai avec plaisir. Je n’avais pas cette vocation, car je n’ai pas fait d’école de journalisme télé, donc je n’ai pas l’impression que ma carrière s’est arrêtée. J’ai pris chaque année comme un bonus et je savais que cela allait s’arrêter un jour.

Avez-vous d’autres projets ?

On a évoqué une adaptation au cinéma et sur Netflix du livre et il y a peut-être un deuxième roman dans les tuyaux, mais je n’en dis pas plus.

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