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Polémique autour de Memphis Depay après ses photos avec un félin

Ces animaux «ne sont pas des objects» selon les associations Ces animaux «ne sont pas des objects» selon les associations. [Capture écran Instagram - Memphis Depay]

Les associations de défense des animaux sont en colère. Le footballeur de l'Olympique Lyonnais Memphis Depay a publié récemment plusieurs clichés sur Instagram, dans lesquels on peut le voir en compagnie d'un félin.

Sa passion pour les lions est particulièrement mise en avant sur ses réseaux sociaux, au point d'avoir la tête d'un de ces félins tatoué sur l'intégralité de son dos. Mais cette fois, c'est avec un ligre, croisement entre une tigresse et un lion, que le Néerlandais a posé. Une démarche qui n'a pas été bien vécue. 

«Que fait ce lionceau apeuré dans vos bras Memphis? Cela constitue une maltraitance avérée sur lui. Ce que vous faites c'est ni plus ni moins entretenir le trafic d'animaux sauvages! Et pour quoi? Votre vanité. C'est inacceptable !», a déclaré l'association One Voice, spécialisée dans la protection animale. 30 millions d'amis a également mis en avant le risque de trafic d'animaux sauvages : «ces derniers mois, la Fondation 30 millions d'amis a sauvé une dizaine de ces lionceaux, avec toutes les difficultés que cela représente pour l'avenir de ces fauves». 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

What happens when a liger hangs out with a Lion?

Une publication partagée par Memphis Depay (@memphisdepay) le

Face à l'afflux de critiques le concernant, le footballeur s'est justifié dans un live en expliquant que : «les ligres ne sont même pas des animaux sauvages. Ils ne sont pas nés dans la nature. Je ne pense même pas qu'ils survivraient à l'état sauvage». Ce croisement est effectivement une création purement humaine, qui peut dépasser les 400 kg et les 3 mètres de long. Un poids et une taille qui en font le plus gros félin au monde, mais qui lui empêche de pouvoir courir et donc chasser comme ses parents. Ce qui rend impossible sa vie dans la nature. 

Des selfies dangereux

Mais cela ne reste pas pour autant une excuse pour les associations. «Cela promeut un croisement qui n'est pas naturel, et peut créer une demande chez des personnes qui n'ont pas le recul nécessaire», explique Céline Sissler-Bienvenu, directrice France et Afrique Francophone du Fonds international pour la protection des animaux. «Même s'ils sont nés en captivité, ce ne sont pas des animaux de compagnie, ce ne sont pas des objets avec lesquels l'on peut poser en photographie», poursuit-elle. 

Ce n'est pas la première fois que des personnalités se font reprendre après des clichés de ce type sur les réseaux sociaux. Deux influenceurs avaient été largement critiqué après des photos sur lesquelles ils apparaissaient par exemple tenant un guépard en laisse. Selon l'ONG World Animal Protection, cette mode des selfies avec des animaux sauvages ne cesse d'ailleurs de progresser, avec une hausse de 292% de ces clichés entre 2014 et 2017

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