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Tony Yoka : «Duhaupas ? C’est le plus gros combat de ma carrière»

Le champion olympique 2016, souvent critiqué, veut relancer sa conquête de titre mondial.[FRANCK FIFE / AFP]

Un an après le dernier, Tony Yoka dispute, ce vendredi soir à la Paris-La Défense Arena, son 8e combat professionnel contre son compatriote, le très expérimenté Johann Duhaupas. 

Cet affrontement, qui sera diffusé sur Canal+, doit aussi permettre au champion olympique 2016, souvent critiqué, de relancer sa conquête de titre mondial et de montrer aux yeux de tous qu’il fait partie des meilleurs boxeurs de la planète.

Comment vous sentez après un an sans combattre et l’épisode du confinement ?

Je me sens très bien, je me suis bien préparé. Je pense que j’avais aussi besoin de me reposer pendant le confinement, de profiter de la 2e grossesse de ma femme (Estelle Mossely-Yoka, ndlr), de l’arrivée de notre 2e enfant. Au final, ça nous a fait du bien de pouvoir passer ce moment ensemble et j’avais envie de revenir avec un gros challenge. J’ai de l’excitation de revenir.

Quel est l'enjeu de ce combat de rentrée contre Johann Duhaupas ?

Johann est l’adversaire le plus compliqué que j’ai affronté jusqu’ici. Je vais affronter un adversaire qui a déjà eu des chances mondiales, qui a combattu des boxeurs reconnus. Sur le papier, c’est le plus gros combat de ma carrière.

Avez Johann Duhaupas, vous vous connaissez depuis assez longtemps, est-ce un avantage ?

Je le connais depuis dix ans. Je suis prêt à toute éventualité. Je sais comment il boxe. On avait fait ma préparation pour le championnat amateur à Doha (2015), lui sa préparation pour son combat contre (Deontay) Wilder. J’ai toujours dominé Duhaupas en sparring, que ce soit à 18 ans, à 20 ans, etc. En combat, c’est différent mais je sais que j’ai un petit avantage sur lui. Même si ça fait un moment, je sais qu’il n’a pas changé sa boxe. Alors que lui, il sait qu’il n’aura pas à faire au même Tony Yoka. Je sais aussi que ça ne rend pas le truc plus facile pour moi.

J'ai toujours dominé DuhaupasTony Yoka

Affronter un adversaire avec cette carrière, cela vous permet de faire taire certaines critiques ?

Je préfère rester positif plutôt que de regarder mes détracteurs. Je sais qu’ils me regardent et qu’ils me regarderont encore. Quand les critiques viennent du milieu de la boxe, de gens qui connaissent la boxe, ça peut me toucher. Mais en général, ce sont des personnes qui n’y connaissent rien, donc ça ne me touche pas. Si je critique un footballeur, cela ne lui fera rien car je n’y connais rien et que je ne joue pas au foot. Là c’est pareil pour moi, je trace mon chemin.

A l’inverse, ces derniers temps, vous avez été cité deux fois par Tyson Fury comme un boxeur d’avenir…

C’’est une bonne chose, c’est une bonne critique et ça me conforte. Je sais où je vais et je sais que j’ai raison. Quand je vois Bob Arum (promoteur), à son âge, se déplacer en France pour me signer et dire que je suis important, je ne vais pas commencer à écouter les autres.

Êtes-vous dans les temps pour votre «conquête» mondiale ?

C’est mon huitième combat professionnel. J’ai toujours dit depuis le début de la conquête que je voulais être champion du monde et ça n'a pas changé. J’aurais dû combattre quatre ou cinq fois en 2020 et, au final, je recommence en septembre. Mais avec la crise sanitaire, je ne peux rien y faire.

Si on vous propose un championnat du monde maintenant, vous accepteriez ?

Je boxe tout le monde. Je suis sur ma troisième année chez les professionnels. Si demain, j’ai une opportunité (d’affronter un grand boxeur), je fonce. Je n’esquiverai personne. Je boxerai tout le monde. J’aimerai bien en 2021. Si tous les combats s’enchaînent pourquoi pas au 2e semestre de 2021.

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