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Alexandre Roos, PDG de Winamax : «Le poker a connu un vrai regain avec le confinement»

Alexandre Roos a lancé Winamax en France en 2010. Alexandre Roos a lancé Winamax en France en 2010.[Laurent Clément]

Un véritable coup de poker. Accompagné de son associé et ami d'enfance Christophe Schaming, Alexandre Roos s'est lancé dans une incroyable aventure avec le lancement de Winamax à l'ouverture du marché en France en 2010. Un pari gagnant dix ans plus tard.

Vous attendiez-vous à un tel succès en lançant Winamax sur le sol français il y a dix ans ?

C’est toujours compliqué de prévoir des scénarii, encore plus lors d’une ouverture de marché. Il y a tellement de paramètres… Quelques mois et semaines avant l’ouverture du marché, c’était encore le grand flou au niveau de la date d’ouverture. Mais on y croyait, sinon on ne se serait pas lancés dans l’aventure.

Comment expliquez-vous ce succès ?

Nous avions tous les ingrédients pour rencontrer le succès. Le meilleur ambassadeur français (Patrick Bruel, ndlr), une plateforme de jeu développée en interne très solide, une communication différente des autres opérateurs qui a été très bien accueillie et une communauté avec laquelle nous avons avancé ensemble dans l’aventure et qui nous a aidé à prendre la bonne route grâce à des retours quasi quotidien via les forums de poker.  

Winamax a été précurseur dans plusieurs domaines, avec notamment les Expressos…

Nous avons été les premiers à lancer ce format, qui a été largement repris par l’ensemble des opérateurs dans le monde, mais nous avons surtout été les premiers à lancer le poker en argent réel sur les téléphones. Un des mots d’ordre chez nous, et depuis le lancement, c’est une innovation par semaine. Qu’elle soit technologique ou marketing. Cela pousse à ne pas se laisser aller, encore plus quand tout va bien.   

Ce succès s’est également confirmé avec le lancement des paris sportifs…

Effectivement. Nous nous sommes lancés lors de la Coupe du monde en 2014 au Brésil. Il nous a semblé que le timing était le bon, avec un afflux de nouveaux joueurs, curieux et enthousiastes. Le marché avait bénéficié depuis 2010 d’un gros travail pédagogique de la part de nos concurrents et nous avons débarqué avec une communication assez agressive en proposant les meilleures cotes. Aujourd’hui, nous sommes à 27 % de part de marchés.   

Comment avez-vous vécu la période du confinement ?

C’était une période compliquée pour tout le monde. Déjà humainement, car toutes les équipes étaient en télétravail, alors que nous avons l’habitude de vivre tous ensemble. Nous avons dû nous adapter, ce qui n’est pas toujours évident. Mais nous nous en sommes bien sortis. Côté business, nous ne sommes pas à plaindre. Le poker a connu un vrai regain avec le confinement. Les gens ont ressenti le besoin de se retrouver aux tables, surtout lors des parties privées, où les amis pouvaient jouer juste entre eux. Le poker a permis un peu de lien social à un moment où nous étions tous coupés de notre entourage. Certains jours, nous avons atteint des pics allant jusqu’à 10 000 nouveaux joueurs.

En revanche, ce fut une moins bonne période pour les paris sportifs…

Avec l’arrêt des compétitions, l’impact a été forcément énorme. Mais nous avons quand même eu le championnat Biélorusse, qui était le seul maintenu et qui a rencontré un certain succès. A titre de comparaison, il y avait autant de mises sur les matchs de ce championnat que sur des petits matchs de Ligue 1. Mais la reprise a été plutôt satisfaisante.

Winamax, c’est aussi une Team Pro qui a accumulé les titres en 10 ans…

Oui, c’est même la Team la plus titrée d’Europe. Nous avons de grands champions qui sont un peu malheureux de ne plus aller sur les circuits internationaux, mais qui du coup passent beaucoup de temps sur la plateforme à jouer avec les joueurs du site pour leur plus grand plaisir. 

Winamax a aussi une activité importante sur les réseaux sociaux. Quelle est leur importance ?

Les réseaux sociaux sont une véritable vitrine et permettent une caisse de résonnance très forte. L’autre chose avec les réseaux sociaux, c’est que nous avons des retours quasi immédiats de nos joueurs et de notre communauté. Ce qui en fait un baromètre très important pour nous. Aujourd’hui, le compte Winamax Sport est devenu une référence dans le monde de l’actualité sportive. 

Il y a également eu des polémiques sur les réseaux sociaux. Comment les avez-vous vécues et gérées ?

Parfois notre humour peut être un peu caustique et poil à gratter… C’est quelque chose que nous partageons avec nos joueurs et notre communauté. On peut dire que nous sommes sur la même longueur d’onde. En revanche, lorsque cet humour sort de la communauté, ça peut créer des polémiques et on peut nous prêter de mauvaises intentions… Alors que ce que nous aimons, c’est le sport et l’humour. Ça ne va jamais plus loin. 

Quand allez-vous pouvoir proposer à nouveaux des événements live ?

Pour le moment, nous avons été contraints de tout annuler. Nous aurions pu nous adapter, mais ce n’est pas dans l’esprit de Winamax de faire les choses à moitié lors des événements live. En général, tout le monde est à fond pour faire la fête donc plutôt collé-serré. Alors, nous avons préféré annuler les évènements et nous verrons selon l’évolution sanitaire. Mais c’est vrai que ces évènements manquent aux joueurs et aux salariés qui avaient l’habitude de se déplacer sur les événements. C’est un moment privilégié avec notre communauté.

Comment voyez-vous les dix prochaines années ?

Nous aimerions nous développer dans d’autres pays européens, en fonction des évolutions législatives, comme nous avons pu le faire récemment en Espagne.

Et comment voyez-vous l’avenir du poker en France ?

Le poker en ligne continue de progresser en France, encore plus depuis quelques mois. Et on peut dire qu’il est maintenant complètement installé chez les Français, ce n’est pas une simple mode comme on a pu le dire pendant des années. 

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