En direct
A suivre

Corinne Diacre peut-elle rester à la tête des Bleues ?

Corinne Diacre conserve le soutien de Noël Le Graët. Corinne Diacre conserve le soutien de Noël Le Graët.[Aude Alcover/Icon Sport]

Il y a le feu à la maison bleue. Et les flammes ont été attisés, ce dimanche, par les nouvelles déclarations d’Amandine Henry, qui placent Corinne Diacre dans une position de plus en plus inconfortable à la tête de l’équipe de France féminine.

La prochaine liste des Bleues aura rarement été aussi attendue. La sélectionneuse tricolore doit annoncer, ce jeudi, le nom des joueuses retenues pour affronter l’Autriche (27 novembre) et le Kazakhstan (1er décembre) en qualifications pour l’Euro 2022.

Elle sera particulièrement scrutée, surtout concernant ou non de la présence d’Henry, écartée lors du dernier rassemblement. Dans une sortie très remarquée sur Canal+, la joueuse lyonnaise a pointé du doigt le «chaos total» pendant le Mondial 2019 en France, où certaines ont fini en larmes, la gestion et le «management» de Diacre ou encore une relation de confiance rompue entre les joueuses et la patronne des Tricolores.

Une prise de parole assumée, peu importe les répercussions. «Je sais que je prends un risque. Mais si je ne fais pas moi, qui va le faire ? Je ne pourrais pas me regarder dans un miroir. (…) Ça peut me mettre en danger, mais si ça peut aider l’équipe de France je le fais», a-t-elle indiqué, assumant son rôle de capitaine pour le bien de l’équipe. C’est dire si le mal est profond et la situation intenable.

Et Amandine Henry n’est pas la première à remettre en cause les méthodes et les relations humaines de l’ancienne coach de Clermont, qui s’est brouillée avec une grande partie de ses cadres. Excédée par le «climat très, très négatif», la gardienne Sarah Bouhaddi a même décidé de se mettre en retrait tant que Corinne Diacre serait en poste. Elle est d’ailleurs convaincue que les Bleues ne gagneront rien sous ses ordres.

Preuve que des décisions radicales doivent être prises. Et seul un départ serait en mesure de ramener de la sérénité au sein de cette équipe de France et d'apaiser les vives tensions. Mais Noël Le Graët ne semble pas vouloir en attendre parler, bien que conscient de l’ambiance délétère. Après avoir joué les pompiers de service, il a tenté de remettre de l’ordre. «Être en conflit avec les meilleures joueuses de France, ce n’est pas durable», a lâché le président de la FFF dans L’Equipe. Avant d’ajouter : «On ne devrait pas avoir ce genre de problèmes à ce niveau-là. Les meilleures joueuses, ça ne devrait pas être compliqué à gérer. Elles sont intelligentes. L’intérêt du sélectionneur, je le redis une nouvelle fois, c’est de sélectionner les meilleures joueuses».

Mais si ces déclarations incitent Corinne Diacre à revoir sa manière de faire, il continue de lui maintenir sa confiance en dépit de la fracture béante avec son groupe, mettant en avant le bilan sportif de l’ancienne tricolore, invaincue depuis la Coupe du monde. «Je préfère quelqu’un de rigide qui gagne des matchs que quelqu’un de très souriant qui n’en gagne pas», a-t-il insisté, écartant l’idée d’un renvoi. Mais pour combien de temps encore ?

Retrouvez toute l'actualité du football ICI

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités