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NBA : Transferts, signatures... qui sont les grands perdants de l'intersaison ?

Giannis Antetokounmpo semble prendre son temps avant de signer sa prolongation de contrat avec les Bucks. Ce qui n’est pas forcément bon signe pour le club de Milwaukee. [Kevin C. Cox / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP]

C’est une période inédite en NBA. Quelques semaines seulement après le sacre des Los Angeles Lakers, la ligue de basketball nord-américaine a enchaîné la Draft et la période des transferts/signatures en un temps record.

A moins de trois semaines de la reprise du championnat, on vous propose un résumé des informations indispensables à retenir avant l'entame de cette saison NBA prévue pour débuter le 22 décembre prochain. Après avoir désigné «les grands gagnants» de la période des transferts et des signatures, on s’attaque désormais aux perdants :

Milwaukee Bucks : La pression monte

Double MVP en titre, meilleur défenseur de l’année la saison dernière, Giannis Antetokounmpo a techniquement jusqu’au 21 décembre pour signer un nouveau contrat bien juteux (230 millions de dollars sur 5 ans, quand même) avec les Bucks. Les deux dernières campagnes de playoffs s’étant conclues dans la déception et l’amertume, le club avait pour mission de prouver à sa star de 28 ans qu’il était prêt à tout mettre en œuvre pour lui permettre d’aller chercher le titre NBA. Et… euh… comment dire… ça ne s’est pas très bien passé.

Oui, les Bucks ont réussi à faire venir Jrue Holiday, meneur talentueux et défensif qui représente une vraie progression par rapport à Eric Bledsoe. Mais ça leur a quand même coûté trois futurs premiers tours de Draft. Ce qui est (très) cher payé quand même. Mais les dirigeants avaient également annoncé la venue de Bogdan Bogdanovic via un autre transfert… qui ne s’est jamais concrétisé. L’arrière serbe s’est depuis envolé vers Atlanta. Le problème ? Giannis Antetokounmpo en personne a activement participé au recrutement du joueur pendant l’intersaison. Selon la presse américaine, l’incapacité des Bucks à concrétiser le transfert a clairement jeté un froid dans le camp du «Greek Freak».

Milwaukee a bien tenté de réagir, en s’activant sur tous les fronts pour récupérer D.J Augustin (Lol), Bryn Forbes (re-lol), Torrey Craig (re-re-lol), et Bobby Portis (mwahahahahahahahahaha). Des joueurs valeureux, mais dont l’impact au sein d’une équipe qui joue le titre semble limité, que ce soit en raison des limitations défensives des uns, que des lacunes offensives des autres. Si on ajoute à cela un autre cafouillage concernant le contrat de Pat Connaughton, qui a signé pour 16 millions de dollars sur 3 ans, au lieu de 8 millions sur 2 ans en raison d’une mauvaise interprétation du cap salarial des dirigeants, ça commence à faire beaucoup.

La vérité est que beaucoup d’observateurs s’attendaient à ce que Giannis Antetokounmpo signe relativement rapidement son contrat avec Milwaukee (c’est une belle somme tout de même). On attend toujours, et c’est plutôt mauvais signe. S’il ne le fait pas, les Bucks seront soumis à la pression des rumeurs toute la saison, avec la crainte de voir partir leur superstar sans aucune contrepartie lors de la prochaine intersaison où plusieurs équipes – les Mavericks et le Heat notamment – seront prêtes à l’accueillir à bras ouverts avec la promesse de le conduire vers la terre promise.

Charlotte Hornets : Flash Gordon

Ce n’est pas la catastrophe annoncée. Mais voir Charlotte signer Gordon Hayward pour un contrat de 120 millions de dollars sur 4 ans soulève quand même quelques questions sur la pertinence d’une telle décision. Alors que l’ailier souhaitait rejoindre son Indiana natal, et les Pacers, il s’est finalement laissé convaincre par le propriétaire des Hornets, Michael Jordan himself, de venir battre des ailes avec les frelons.

A 31 ans, Gordon Hayward reste un joueur de qualité, avec des moyennes à 17,5 points, 6,7 rebonds, 4,1 passes, 50% aux tirs et 38% à trois points la saison dernière. Mais depuis sa gravissime blessure à la cheville en 2017, l’ailier semble avoir atteint son plafond ces dernières saisons. Et sa présence ne devrait pas changer grand-chose au destin des Hornets, qui est de butiner en bas de tableau dans la conférence Est. Une simple qualification en playoffs serait déjà un exploit.

Après. Il faut bien reconnaître qu’un petit marché comme celui de Charlotte n’est pas la destination préférée des stars se trouvant sur le marché des agents libres. Pendant cette intersaison, les Hornets auront au moins réussi à titiller notre curiosité de fans, avec la sélection de LaMelo Ball lors de la Draft, et cette signature de Gordon Hayward. C’est déjà ça !

Los Angeles Clippers : Trop court

C’est bien, mais pas top. Après l’énorme désillusion de son élimination en demi-finale de conférence Ouest face aux Nuggets de Denver, la franchise californienne avait à cœur de régler un de ses problèmes majeurs, à savoir dénicher un créateur de jeu capable de soulager Kawhi Leonard et Paul George sur le terrain. Ce qu’ils n’ont pas réussi à faire. Du moins pour le moment. Puisqu’ils se sont contentés de faire revenir Reggie Jackson, joueur qui a montré ses limitations en playoffs la saison dernière.

Les signatures de Luke Kennard et Serge Ibaka vont toutefois dans la bonne direction. Le premier est un joueur adroit à 3 points, et solide dans le jeu. Le second, ancien coéquipier de Kawhi Leonard à Toronto où ils ont été champions en 2019, apporte une présence défensive sous le cercle, de l’expérience, et une capacité à ouvrir le jeu avec son adresse extérieure. Les Clippers ont également donner un nouveau contrat à Marcus Morris. D’autres mouvements sont attendus, avec notamment la possibilité d’échanger Lou Williams pour récupérer soit des futurs choix de Draft, soit un meneur plus à même de répondre aux besoins de l’équipe sur le terrain (Williams est un excellent joueur offensif, mais sa défense est un vrai problème en playoffs).

Le départ de Montrezl Harrell aux Lakers reste un coup dur. Le club vient de voir son rival réaliser une intersaison exemplaire, et de creuser un peu plus l’écart en termes de talent. Les Clippers ont beaucoup à prouver cette saison. A eux de démontrer leur capacité à rebondir après la déception de la saison passée.

Denver Nuggets : Et maintenant ?

Leur parcours en playoffs la saison passée poussait à un débordement d’optimisme. Avec Nikola Jokic et Jamal Murray, les Nuggets possèdent ce que beaucoup d’autres équipes n’ont pas : deux stars montantes avec une expérience folle dans les phases finales dès l'entame de leur carrière. Le club cherche désormais à les entourer de joueurs capables de leur faire passer un cap, pour enfin s’imposer parmi les grosses écuries de la conférence Ouest. Ce qu’ils ont malheureusement échoué à faire au cours de cette intersaison.

Jerami Grant, qui semblait être le parfait complément de Jokic et Murray sur le terrain, a préféré partir à Detroit avec la promesse de devenir un joueur majeur de l’effectif (on rigole maintenant, ou plus tard ?). Il a été rejoint par son coéquipier Mason Plumlee. Tandis que Torrey Craig, lui, s’en est allé du côté de Milwaukee. Les Nuggets ont bien réussi à attirer JaMychal Green dans leur filet, et à prolonger Paul Millsap pour un an. Mais les renforts tant attendus ne sont pas là.

Les fans de Denver n’ont plus à espérer que l’évolution naturelle de Michael Porter Jr. permettra de combler ces départs, et que le contrat obtenue par Bol Bol, joueur de 2,18 mètres capable de tirer de loin drafté au deuxième tour de la Draft la saison passée (à la surprise générale), porte ses fruits sur le terrain. On peut aussi être totalement transcendé par la perspective de voir le génial meneur argentin (fraîchement arrivé dans le Colorado après son départ du Real Madrid), Facundo Campazzo, réaliser chaque soir un concours de la passe la plus spectaculaire avec Nikola Jokic.

D’autres mouvements de joueurs ne sont pas à exclure en cours de saison du côté des Nuggets. Mais le club vient de perdre de sérieux atouts, notamment en défense, avec les départs des joueurs mentionnés ci-dessus. Le talent de Nikola Jokic et Jamal Murray sera probablement suffisant pour arracher une qualification en playoffs. Et Denver sera toujours aussi agréable à voir jouer. Mais pour devenir un sérieux candidat au titre, il faudra encore être patient.

Houston Rockets : La Barbe

Les Rockets vivent actuellement un cauchemar éveillé. Les départs successifs du coach Mike D’Antoni et du manager général Daryl Morey ont marqué la fin d’une époque. Et désormais, c’est l’ensemble de la structure qui semble s’effondrer sur elle-même. Houston a entamé son grand ménage de printemps en plein automne, avec une stratégie de reconstruction qui reste à définir. Le club vient d’envoyer Russell Westbrook à Washington en échange de John Wall, un joueur qui n’a plus joué depuis deux ans en raison de blessures successives.

La signature de Christian Wood est une des rares satisfactions du côté des Rockets. La venue de DeMarcus Cousins, qui est lui aussi abonné à l’infirmerie depuis plus de deux ans, n’inspire pas vraiment confiance. Le pivot doit démontrer qu’il est capable de retrouver ne serait-ce qu’un semblant de son niveau d’antan, et évité de se blesser à nouveau. Ce qui semble déjà beaucoup.

Et puis, il y a James Harden. La star incontournable du club depuis 2012 a demandé à être transféré. Si possible aux Nets de Brooklyn (les Sixers sont également de sérieux candidats). Les Rockets ne sont pas pressés de répondre favorablement à ses exigences, et espèrent le faire changer d’avis. Quitte à le laisser bouder un temps à l’entame de la saison. Quand il partira, ce sera la fin d’une époque pour les Rockets, et le début d’une longue reconstruction après plusieurs saisons passées tout en haut de la hiérarchie de la NBA. Ouch.

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