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Open d’Australie : la belle histoire d’Alexandre Müller, éliminé en qualifications et qualifié pour le 2e tour

A 24 ans, Alexandre Müller a décroché sa première victoire en Grand Chelem. A 24 ans, Alexandre Müller a décroché sa première victoire en Grand Chelem.[Schreyer / Icon Sport]

Il est la belle histoire du jour à l'Open d'Australie. Eliminé au dernier tour des qualifications à Doha (Qatar), Alexander Müller a fait le pari de se rendre quand même à Melbourne dans l’espoir d’intégrer le tableau principal. Un pari gagnant puisqu’il s’est qualifié, ce lundi, pour le 2e tour, après avoir écarté l’Argentin Ignacio Londero (4-6, 6-3, 6-0, 6-3).

Sa présence au 1er tour du premier Grand Chelem de la saison était loin d’être assurée. Le Français ne figurait qu’au 6e rang sur la liste des remplaçants. Mais il en fallait plus pour le décourager. Et ce ne sont pas non plus les contraintes sanitaires imposées par la pandémie de coronavirus, ni les deux semaines en isolement qui ont eu raison de sa volonté. Même s’il a trouvé le temps long dans sa chambre, le natif de Poissy s’est accroché à l’espoir d’être repêché.

Un espoir qui a grandi au fil des jours avec les retraits successifs, dont ceux notamment de l’Américain Steve Johnson et Richard Gasquet qui lui ont permis d’y croire encore un peu plus. Même s’il a commencé à douter de ses chances de participation. «Il n’en manquait plus qu’un. Je savais juste qu’il y avait pas mal de joueurs qui avaient le ‘potentiel’ de se retirer. Mais personne ne le faisait. Je commençais à ne plus trop y croire. Avant la bonne nouvelle», a-t-il confié.

Elle est arrivée deux heures seulement avant le début du match. Il était au restaurant quand il a reçu un message d’un membre de l’ATP, qui lui a demandé de se préparer pour remplacer au pied levé l’Argentin Federico Delbonis forfait de dernière minute. Et si le matin il avait «quand même fait le travail» au cas où, le début de sa rencontre a été compliqué avec la perte du premier set. La faute à un manque de préparation ainsi qu’une grosse ampoule à la main.

Lors d'un des tournois de reprise, il avait pu affronter Nick Kyrgios sans avoir «trop mal», mais les choses ont empiré. «On a essayé de me la percer. Ma peau a mal réagi. J’avais un gros bleu sous l’ampoule. Du coup, je pense que je n’ai même pas joué une heure et demie depuis mon match contre Kyrgios… Avec mon coach, on s’est dit que j’allais être frais mentalement. C’est peut-être pour ça qu’au premier set, je n’étais pas trop en jambe. Mes sensations n’étaient pas spécialement là.» 

Encore un argentin au prochain tour

Elles ont fini par arriver. Malgré le contexte et l'enchaînement des événements, il a réussi à renverser la tendance et n’a pas laissé passer sa chance de s’offrir, à 24 ans, sa toute première victoire en Grand Chelem. «C’est même ma première victoire sur le tour principal, a précisé le 210e joueur mondial. Je l’attendais depuis quelque temps. En Grand Chelem, c’est encore mieux que sur un ATP 250. C’était un peu inattendu.»

Et il ne compte pas s’arrêter là en Australie, alors qu’il sera opposé à Diego Schwartzman au prochain tour. «Le tournoi ne fait que commencer. Contre Schwartzman, il y aura beaucoup d'échanges. C’est ce que j’affectionne. Je préfère ça à un gros serveur», a-t-il affirmé. Et comme les Argentins ont l’air de bien lui réussir, autant essayer d’en profiter pour écrire une nouvelle page à sa belle histoire.

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