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Cynthia Vescan : «le MMA, la suite logique de la lutte»

Médaillée de bronze de lutte à l’Euro 2018, Cynthia Vescan va découvrir le MMA. [Droits réservés]

La lutteuse française Cynthia Vescan a décidé de se lancer en MMA. Pour CNEWS, l’Alsacienne qui a participé aux JO 2012 et 2016 explique pourquoi elle a franchi le pas.

Native de Strasbourg, la Française de 29 ans, médaillée de bronze de lutte à l’Euro 2018, vient d'intégrer la prestigieuse organisation de MMA PFL (Professional Fighters League). Cette ligue nord-américaine a la particularité d'organiser ses combats sous la forme d'une compétition (pré-saison, saison régulière et play-offs). Le vainqueur de chaque ligue se voit attribuer la somme d'un million de dollars. Une chance pour celle qui se demandait encore il y a quelques semaines si elle allait poursuivre le sport.

Pourquoi ce choix du MMA ?

Parce que c’est la suite logique de la lutte. Si on prend l’exemple des boxeurs, ils ont la possibilité de passer d’amateurs à professionnels. Je pense que pour la lutte, le MMA permet d’avoir ce cheminement.

La lutte ne vous apporte plus ce que vous souhaitiez ?

Je pense avoir fait le tour sportivement. Il y avait aussi d’autres éléments qui sont entrés en compte et qui m’ont quelques peu moins donné envie de poursuivre l’aventure. J’ai même pensé arrêter le sport. Et puis, je me suis dit pourquoi pas le MMA. Il n’y a rien à perdre, tout à gagner.

Et intégrer la PFL, c’est quelque chose d’assez fort…

Je ne me suis pas posée de question. J’ai eu de la chance parce que la PFL, c’est tout de même une énorme ligue de MMA sur la planète (Justin Gaethje, l’un des actuels meilleurs combattants de l’UFC y est passé notamment, ndlr). Juste après une carrière de lutteuse alors que je n’ai encore aucun combat, c’est quand même fort. Maintenant, le plus dur arrive. Il va falloir que je me prépare comme il se doit lors des prochains mois.

Vous allez faire vos débuts l’an prochain en MMA. En attendant qu’allez-vous faire ?

J’ai encore les championnats d’Europe de lutte à faire. Je partirai après aux États-Unis après selon mes résultats. Je m’y prépare psychologiquement. Ça ne me fait pas trop peur. J’aime bien prendre la vie comme elle vient. Saisir les opportunités, c’est quelque chose qu’il faut faire. Je ne l’ai pas toujours fait mais là, c’était vraiment le moment.

J'ai pensé à arrêter le sportCynthia Vescan

Les JO de Tokyo en lutte, ça ne vous aurait pas tenté ?

J’ai été blessé un mois, je n’ai pas pu faire le premier TQO et mes chances de qualification étaient devenues compliquées. Mais je suis très heureuse d’avoir pu participer à deux Jeux olympiques (2012 à Londres et 2016 à Rio). Et heureusement d’ailleurs, ça aurait été un regret. Au moins, je ne pars pas sans ne pas avoir fait les JO.

Quel sera votre objectif ?

Mon objectif à la PFL est d'être la meilleure, de tout donner. J'ai encore des choses à faire dans le sport ! Je suis ravie de faire mes débuts en MMA avec la PFL.

Et pourquoi pas ensuite aller en UFC ?

Je ne sais pas encore ce que je vaux dans les octogones. Mais ce qui est sûr, c’est que je vais tout donner pour aller le plus loin possible. Si tout se passe bien, évidemment que j’ai envie d’aller le plus haut possible.

Le MMA a le vent en poupes et économiquement parlant, il est beaucoup plus intéressant que certains sports de combat. Cela a-t-il joué ?

En lutte, malheureusement, comme beaucoup de sports de combat, c’est assez compliqué. A 29 ans, il était aussi temps de trouver un sport dans lequel je peux m’épanouir et en touchant de l’argent quand même. Actuellement, je ne peux rien envisager dans ma vie privée. S’il n’y avait rien à gagner en MMA, je n’y serai pas allé. Il y a la notion de plaisir mais avec l’âge, il faut aussi qu’il y ait un retour en termes d’argent quand même.

Toute l'histoire du MMA est à découvrir sur le podcast L'Arène

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