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Tony Yoka avant son combat à Roland-Garros : «On veut changer les habitudes de la boxe en France»

Tony Yoka affronte Petar Milas pour son 11e combat professionnel. [Icon Sport]

Tony Yoka va affronter Petar Milas vendredi sur le court central de Roland-Garros. L’occasion pour lui de poursuivre sa conquête vers les sommets et de peut-être prendre son envol vers les États-Unis ensuite.

Marcel Cerdan, Jean-Claude Bouttier et maintenant Tony Yoka. Près de 50 ans après, un gala de boxe va être organisé Porte d’Auteuil là où la petite balle jaune à ses habitudes. L’occasion pour le poids lourds tricolore, opposé au Croate Petar Milas, et invaincu en 10 combats (10 victoires), de défendre sa ceinture européenne et confirmer son ascension vers les sommets.

Petar Milas, votre adversaire, n’a pas combattu depuis 2019, c’est un avantage pour vous ?

C'est vrai que Petar n’a pas combattu depuis 2019 et c’est malheureux pour lui. Moi, j'ai eu la chance de pouvoir le faire grâce au soutien de Canal+. Maintenant, ce n'est pas un combat gagné d'avance. Il s’est très bien préparé et a 15 succès en autant de combats.

Boxer aux Etats-Unis peut être une bascule pour ma carrière

Il a un profil atypique. Est-ce compliqué à préparer ?

C'est un profil que je n’avais jamais boxé (il est ambidextre). C’est complexe car psychologiquement, ça demande pas mal de réflexion. Je ne devrais pas me jeter parce qu'il peut contre-attaquer et il est très rapide. Ce sera le combat qui va être le plus exigeant tactiquement.

Combattre à Roland-Garros, c’est quelque chose d’excitant ?

Après plus d'un an de boxe sans public et près de 50 ans d'absence de boxe à Roland-Garros, c’est forcément un gala très attendu. Et en plus je vais reboxer pour la première fois aux côtés de Souleymane (Cissokho) et de Mathieu Bauderlique (médaillé de bronze à Rio). Ce retour de la Team Solide, c'est excitant !

Et tout cela devant plus de 8.000 spectateurs …

Qu'il soit pour ou contre moi, la présence du public m'a toujours transcendée. Combattre à huis clos, c'est pénible. Et il y a l'envie d'honorer au mieux l'invitation du monde du tennis de nous recevoir à Roland-Garros. On aura à cœur de montrer que le noble art a sa place dans cet endroit prestigieux.

Comment est venue l'idée de combattre à Roland-Garros ?

Ça fait longtemps qu'on songe à investir des lieux mythiques. Roland-Garros revenait chaque fois sur la table. Et avec les Jeux olympiques qui auront lieu là-bas en 2024, c’était un joli clin d’œil. Le Parc des Princes, le Stade de France me font rêver aussi, je n’ai jamais fait Bercy… On veut changer les habitudes de la boxe en France.

L’histoire de votre sport, c’est quelque chose qui vous intéresse ?

Complètement. J’ai toujours été un grand fan de Mohamed Ali pour sa boxe mais aussi pour tout ce qu’il représentait. Il a fait passer la boxe dans un autre monde. Dans le show. Et puis, il a cette aura à la Nelson Mandela. C’est un tout. Mais pour le reste évidemment que l’histoire de la boxe m’intéresse et de notre pays aussi. Marcel Cerdan, Jean-Claude Bouttier qui sont les seuls à s’être battus à Roland-Garros d’ailleurs. J’ai pu voir des images du combat de Bouttier contre Monzon d’ailleurs.

Envisagez-vous de revenir aux Jeux olympiques en 2024 où la boxe sera à Roland-Garros ?

J’ai ces Jeux dans un coin de ma tête, c’est sûr. Si d’ici là je ne parvenais pas à devenir champion du monde, c’est vrai que ça ne sonnerait un peu comme un retour en arrière. Mais si d’ici là, j’ai une ceinture, ce serait un bon objectif.

Dans les prochains objectifs, votre promoteur a évoqué un combat à New York en décembre…

C’est en cours de discussion. Boxer aux États-Unis peut représenter une bascule dans ma carrière. C’est aussi pour ça que j’ai signé avec Top Rank. La boxe n’est pas un art martial c’est un show. Et les Américains le savent.

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