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Italie : un boxeur marocain bat un adversaire couvert de tatouages nazis

S'il n'y a eu aucun problème entre les deux hommes, le combat a fait parler. [Instagram michelebroili93]

Michele Broili, battu il y a quelques jours par un boxeur marocain naturalisé pour le titre italien des super-plumes, a créé la polémique avec ses tatouages nazis.

Il a marqué les esprits. A 34 ans, Hassan Nourdine, celui qui est né au Maroc et arrivé à 6 ans sur le sol italien, a découvert son adversaire quelques jours seulement avant l’affrontement, explique le média Open.

Sur le corps de Michele Broili (28 ans), plusieurs tatouages néonazis étaient visibles. On y aperçoit un en référence aux «Skinheads du Front de Vénétie», un groupe violent, raciste et antisémite. De plus, le boxeur italien est couvert des lettres SS et du crâne «Totenkop», utilisé par les unités SS chargées de la gestion des camps de concentration sans oublier le chiffre «88», référence aux combattants SS et au salut hitlérien. Avant le combat, il a également effectué un salut fasciste à ses proches.

Si beaucoup auraient sûrement décidé d’abandonner avant de l’affronter, Nourdine, salué comme un héros par la presse, a lui préféré le combattre et l’idée de déclarer forfait ne lui a pas traversé l’esprit. «J’ai eu encore plus de plaisir à gagner», a confié après le combat le nouveau champion italien de la catégorie.

«Quand je suis monté sur le ring et que j’ai vu ses tatouages, j’ai été choqué, a confié le boxeur qui vit à Asti. Je les ai trouvé obscènes. Il n’y a aucune justification. La Fédération italienne de boxe aurait dû se rendre compte dès le début. Le discours de haine est puni par la loi.» Hassan Nourdine, qui n’a pas eu de problème avec son adversaire avant ou après le combat, s’est tout de même dit heureux de l’avoir battu.

«Michele Broili n’a pas l’air d’être un mauvais garçon, a d’ailleurs confié un proche de Nourdine. Peut-être a-t-il été induit en erreur par une mauvaise compagnie. Si je dois parler de la personne, en excluant les tatouages, tout a été correct. Avant, pendant et après le gala.»

Car en effet, la polémique enfle depuis ce combat – diffusée par la Gazzetta dello Sport – en Italie mais également dans d’autres pays. A tel point que la fédération italienne de boxe a annoncé qu’elle allait prendre des mesures, bien que Broili ait déjà combattu à 16 reprises chez les professionnels. La police s’est également emparée de l’affaire et une enquête pénale pourrait être ouverte.

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